Communiqués des occupants de la CAPI Paris 20ème

Ile de France
mercredi 27 avril 2005
par  le réseau d’AC !

2e communiqué

Nous, précaires, chômeurs et intermittents, avons occupé
pendant 6 heures aujourd’hui 26 avril la CAPI (cellule d’appui pour l’insertion), 96 rue Orfila, Paris 20ème.

La CAPI gère les contrats d’insertion d’une parite des RMIstes parisiens, et les oblige àl’insertion professionnelle, sans prendre en compte les parcours, les projets, les situations personnelles. Elle relègue ainsi les Rmistes àdes emplois précaires et sous-payés, par le biais de « sous-contrats  », type CES, RMA ou contrats d’avenir, tout en passant sous silence la possibilité de choisir une insertion sociale (activités non
salariées, accession àun logement social, ...), normalement prévue dans le dispositif RMI.

Nous exigions :

- un rendez-vous avec les élus de la Ville de Paris : Mme
Stambouli, chargée de l’exclusion, Mme Stievenard, chargée aux affaires sociales, et M. Sautter, adjoint aux affaires
économiques et Président de France Active.
- un hébergement pour les marcheurs mobilisés contre la
précarisation arrivés àParis pour le 1er Mai, après avoir
parcouru plus de 300 kms.
- des chiffres précis sur le budget de l’insertion et sa
redistribution aux allocataires.

Nous avons obtenu un hébergement d’une semaine dans le centre de Paris, que nous acceptons puisqu’il s’agit du moindre geste de la part de la Ville de Paris.

Nous prenons acte du refus de nous donner un rendez-vous avec les trois élus précités : seule Mme Stambouli ayant donné suite, les autres adjoints étant soit-disant injoignables. Nous n’accepterons qu’un rendez-vous avec tous les élus décisionnaires sur le sujet.

Une fois de plus, nous n’avons pas obtenu les chiffres
demandés sur l’insertion àParis.

Nous avons levé l’occupation vers 19 h, mais nous continuerons nos actions jusqu’àsatisfaction de nos revendications.

Nous sommes solidaires du 9ème collectif de sans-papiers, qui a occupé aujourd’hui le CNES et la maison de la RATP, pour rencontrer des ministres présents sur le site.

Accès du RMI aux moins de 25 ans
Individualisation des minima sociaux
Revalorisation des minima sociaux au niveau du SMIC

Collectif des occupants de la CAPI avec la participation de :

  • Collectif des Marcheurs du Sud Ouest pour le Printemps des Précaires
  • Collectif des Chemineux de la Colère
  • Coordination des Intermittents et Précaires D’Ile de France.
  • Collectif Résistance au Travail Obligatoire
  • AC ! Agir ensemble contre le Chômage

1er communiqué

RMI, non merci !

Chômeurs, précaires et intermittents, occupons actuellement le CAPI (cellule d’appui pour l’insertion), 96 rue d’orfila paris 20ème (m° Gambetta-Pelleport).

Contrat d’Insertion : Sanction/ exploitation

Nous, précaires, chômeurs et intermittents coordonnés, rendons aujourd’hui visite àla CAPI (Cellule d’appui pour l’insertion) 96 rue Orfila Paris 20ème.

Cette structure dépendant directement de la ville de Paris gère une partie des 60 000 allocataires du RMI parisiens. Elle s’occupe notamment de faire signer aux rmistes des contrats d’insertion renouvelables sur convocation tous les 3 ou 6 mois. Le contrat d’insertion comporte deux
volets : social et professionnel.

Les allocataires doivent pouvoir choisir l’insertion par une activité non-salariée (projet personnel, pratique associative ou artistique...) ou par le logement lorsqu’ils sont mal logés.

Or, lors de la signature du contrat d’insertion, il leur est imposé des contrats de travail précaires du type CES, RMA, et les nouveaux contrats d’avenir issus du plan de cohésion sociale de Borloo rétribuant 35 h hebdomadaire payées 26 h.

Concrètement, une fois le contrat d’insertion signé, l’allocataire sort du système du RMI pour un contrat sous payé et inintéressant, quelque soit sa situation ou son projet personnel : 1/3 des SDF parisiens travaillent déjà, la Ville de Paris se préoccupant plus de les remettre
sur le marché du travail précaire que de leur trouver un logement stable.

Comme la plupart des autres travailleurs précaires beaucoup d’intermittents exclus des annexes 8 et 10 depuis l’application du Protocole UNÉDIC du 26 juin 2003 ont basculé dans le système du RMI et se retrouvent privés d’allocation au moindre contrat (quelques heures suffisent).

Nous ne pouvons tout simplement pas accepter d’être ainsi traités en variables d’ajustement et stigmatisés comme assistés devant se soumettre au contrôle et àdes normes d’emploi furieusement dégradées qui se généralisent.

Nous exigeons donc du département et de la Ville de Paris des garanties sur la possibilité pour tous les allocataires du RMI de signer leur contrat d’insertion de leur choix, notamment le « volet social  ».
Nous exigeons également la somme correspondant au budget de l’Insertion destiné àtoutes les structures de l’Insertion : Entreprises d’Insertion et Associations intermédiaires, ainsi que sa redistribution aux
allocataires.
Nous exigeons un rendez vous avec Mme Stambouli Chargée de l’exclusion, Mme Stievenard Chargée aux affaires sociales et M. Sauter adjoint aux affaires économique et président de France Active.

Par ailleurs, Une trentaine de RMIstes et Chômeurs de province ont choisi de s’Insérer par la Marche revendicative. Arrivés àParis pour soutenir
les luttes des précaires et participer au défilé de L’Euromayday. Nous exigeons la prise en charge par la Ville de Paris de leur hébergement jusqu’àleur départ.

Collectif des occupants de la CAPI avec la participation de :

  • Collectif des Marcheurs du Sud Ouest pour le Printemps des Précaires
  • Collectif des Chemineux de la Colère
  • Coordination des Intermittents et Précaires D’Ile de France.
  • Collectif Résistance au Travail Obligatoire
  • AC ! Agir ensemble contre le Chômage

- Rendez-vous action : Euromayday le 1er Mai à10 h 30, Place du Châtelet
- Mayday Parade le 1er Mai 17 h, Place Blanche.
Concert à20 h, place de la République.


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