PAS DE PAIX SOCIALE SANS JUSTICE SOCIALE
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Dans les banlieues des grandes villes encore plus qu’ailleurs, les habitant(e)s subissent jour après jour les violences du capitalisme :
chômage de masse pouvant atteindre 50% dans certains quartiers, du fait de la discrimination à l’embauche
ressources insuffisantes et même inexistantes pour les jeunes de moins de 25 ans, qui n’ont pas droit au RMI
démolitions de logements sociaux pour faire place à la spéculation immobilière, habitat insalubre, expulsions, coupures d’électricité, de gaz, de téléphone
absence de moyens de transport (Clichy-sous-Bois où tout a commencé, n’a ni métro, ni gare ni route nationale)
sous-équipement et effectifs insuffisants dans les hôpitaux, les établissements scolaires, les centres sociaux
contrôles au faciès, insultes racistes et humiliations en tout genre
Dans ce contexte d’exclusion économique et sociale, comment s’étonner que la mort de deux adolescents et les insultes d’un ministre de l’Intérieur soucieux de récupérer les voix de l’extrême-droite en 2007 suscitent des réactions de colère ?
Ni l’état d’urgence ni les injonctions des uns et des autres ne pourront mettre durablement fin aux actes de révolte
Seule la justice sociale peut garantir la paix sociale
Nous exigeons pour toutes et tous :
le droit au respect quelles que soient son origine et sa condition sociale
des ressources suffisantes dès l’âge de 18 ans, avec ou sans emploi
le libre choix de sa formation et de son emploi
le maintien du salaire en cas de licenciement, maladie, accident ou mise à la retraite
le droit à un logement de qualité à loyer modéré
l’interdiction des expulsions, des coupures d’eau, d’électricité, de gaz et de téléphone
la gratuité des soins médicaux, des transports publics, de l’éducation et de l’accès à la culture