Manifestation du 4 décembre 2004 àAvignon

lundi 12 décembre 2005

Manifestation du 4 décembre 2004

La loi de cohésion sociale de Mr Boorlo a été présenté au parlement mardi 23 novembre 2004. Censée d’après ses promoteurs remédier aux multiples fossés creusés par 20 ans de chômage massif, elle n’est qu’un catalogue de mesurettes étalées sur cinq ans . Les atteintes au code du travail par le biais des emplois précaires ou par l’obligation de mobilité géographique sont des exemples d’une politique sociale àla dérive, le texte stipule notamment « qu’àl’issue d’un délai de six mois àcompter du premier versement (RMI, ASS), le droit au revenu de remplacement s’éteint ou est réduit si le demandeur d’emploi refuse, sous certaines conditions(fixées plus tard par décret) ce qui lui est proposé. Dans sa version actuelle,le code du travail ne mentionne pas ce délai de six mois et précise que l’emploi proposé au demandeur d’emploi doit être compatible avec sa spécialité ou sa formation antérieur. Les nouveaux contrats d’avenir (250000 par an) calqués sur le RMA, permettrons d’améliorer les statistiques du RMI , sans pour autant faire baisser la misère ambiante.
Les contrats CES/CEC changent de nom et deviennent des CAE. L’apprentissage est de nouveau d’actualités comme en 1993 et en 1999... jusqu’àla prochaine relance. Le projet logement ne comporte que des promesses étalées sur cinq ans.
Ce texte laisse apparaître deux lignes directrices : la satisfaction des revendications du MEDEF sur le contrôle des chômeurs et l’ouverture au privé du service public de l’emploi , le désengagement de l’état par la création des maisons de l’emploi qui vont permettre aux collectivités locales , voire àdes partenaires privés de jouer les apprentis sorciers . cela va en quelque sorte décentraliser le chômage , l’état n’ayant rien pu faire, repasse le problème aux élu locaux. Nous ne pouvons que croire que l’on se moque des plus démunis (de plus en plus de salariés es sont pauvres ), de réforme en réforme, de plan en plan on nous trimbale on nous méprise, on nous sanctionne . les radiations vont bon train de quoi faire baisser le taux du chômage . le plan de cohésion sociale de BOORLO n’est construit que sur des méandres financiers et de transferts de pouvoir ou même les élus se perdent et s ‘inquiètent . Nous pouvons craindre de surcroît une recrudescence de stage bidons ou l’on infantilise les précaires sans ouverture sur un emploi choisi et convenablement rémunéré . En final, àla lecture des vingt programmes du plan traité en trois volets : emploi, logement, solidarité, il nous reste un goà»t de déjàvu (loi AUBRY contre les exclusions en 98), mais surtout une grande inquiétude pour l’avenir de chacune et chacun d’entre nous . Nous sommes face àl’urgence sociale dans une impasse, dans une déchirure sociale sans précédent, dans un gouffre creusé par le MEDEF, soutenu par le gouvernement ou l’on jette sans scrupule celles et ceux qui ne rentre pas dans leur concept du marchandage des vies. D’autres choix sont possibles sur d’autres valeurs, celles de la démocratie.
Devons nous rappeler ces tristes chiffres aujourd’hui,
5 millions de personnes en dessous du seuil de pauvreté
4 millions de chômeurs (es) toutes catégories
2 millions d’enfants pauvres selon les critères Européen
de plus en plus de salariés(es) pauvres
les restos du cÅ“ur qui sont plus que jamais d’actualité
les SAMU sociaux , l’abbé Pierre et autres indispensables
Médecin du monde qui se réinstalle en France ....
Jusqu’ou nos dirigeants politiques et économiques iront-ils au nom de la loi des marchés, de la compétitivité, du profit et du pouvoir ?.
Dans le même temps,
le budget Elyséen explose (multiplié par cinq en sept an )
les riches voient leurs impôts baisser
les cadeaux aux patrons sous forme d’exonération de charge se multiplie
les salaires des PDG du CAC 40 : 20fois le Smic en 1980, 554 fois en 2004
En 2002 les salaires en moyenne pour les PDG du CAC 40 étaient de 2 millions d’euros
en 1981, la gauche ne parlait t-elle pas d’une échelle de revenu de 1 à7 et la droite de 1 à12 ! . Ou en sommes nous aujourd’hui et quelle base prendre ? RMI ? seuil de pauvreté, SMIC mensuel ?. Rappelons àtous ces dirigeants politiques et économiques que l’économie et l’ordre doivent être au service de l’humanité et de l’environnement .
La fracture sociale n’a cessé de se creuser orchestré par nos dirigeants ,
Réagissons . Un autre partage des richesses et du travail sont plus que jamais
indispensables .

Nous disons NON A la destruction du code du travail, NON au travail et sous emploi forcés
NON aux licenciements, NON àla marchandisation de l’insertion, NON au contrôle social, NON àla criminalisation de la pauvreté, NON àl’infantilisation des chômeurs et précaires.

Nous disons :
OUI àun revenu décent (le SMIC mensuel au minimum) avec un emploi
ou une formation qualifiante ou sans emploi si nos dirigeants ne nous respecte
pas. OUI àune prime de noë l de 500€ pour les 5 millions de personnes en
dessous du seuil de pauvreté, OUI au libre choix de son emploi et de sa
formation,OUI àla présence des chômeurs et précaires partout ou se décide leur
sort ,OUI au droit imprescriptible àun logement, àl’électricité, àl’eau, au
téléphone, aux transports, au respect .


Brèves

25 septembre 2023 - Brève - Immigration

Les propos du pape sur l’immigration sont d’une tonalité qui demande plus que de la considération. (...)

25 mai 2023 - Où est la violence ?

Le chef de l’État, fidèle à sa sémantique particulière, invoque le terme "d’incivilisation" de la (...)

16 mai 2023 - 200 milliards d’euros d’aide aux entreprises...

200 milliards d’euros d’aide aux entreprises dixit Sophie Binet (CGT) sur RTL ce jour. Macron (...)