ComPress AC ! 12/10/07 "Négociation" marché du travail : fin du tour de table

<P ALIGN=CENTER>Communiqué de presse</P>
vendredi 12 octobre 2007

La séance de ce vendredi 12 octobre de la très discrète "négociation"
sur le marché du travail abordait le thème du retour àl’emploi.

Exclues de la « négociation  », c’est sans surprise que nous constatons
notre totale condamnation de la proposition patronale.

Le patronat propose de compliquer encore le dispositif existant et de
réduire ànouveau le rôle de l’assurance chômage par la création, par
l’Etat, d’une allocation de base, versée par la « solidarité  », que
compléterait pour certain une allocation Assedic.

On comprend l’enjeu :

o d’une part feindre de répondre àl’échec du dispositif existant à
garantir un revenu décent aux salariés au chômage ou en situation de
précarité.
Alors que le décalage est croissant entre le nombre de chômeurs officiels
et leur nombre « réel  » , le simple maintien de la proportion de
chômeurs indemnisés serait déjàun échec ; se réjouir d’une stagnation,
en incluant pour la démonstration ceux et celles percevant la misérable
ASS , relève d’un cynique constat d’échec.

o d’autre part, dégager la responsabilité des employeurs et ainsi justifier une moindre participation financière.
Les allocations chômage deviendraient un « complément  », dont l’accès serait limité àceux qui percevraient l’allocation de base, « pour des durées plus courtes  », « sans que cela conduise àaugmenter les charges
des entreprises  ».

Ces « propositions  » s’inscrivent aussi dans la privatisation du service public de l’emploi que préparent également le patronat, où l’Assedic et d’autres opérateurs privés, payés chers par nos cotisations, seraient « mobilisés  » pour améliorer l’accompagnement des demandeurs d’emplois.

A l’issue de leur quatre semaines de tour de table, l’essentiel des propositions patronales est là : flexibiliser les CDI et en faciliter la rupture, créer un nouveau contrat de travail précaire dit de mission et, durant les période de chômage, limiter l’assurance complémentaire aux plus employables « accompagnés  » par des « opérateurs privés  » en renvoyant le plus grand nombre aux misérables minima sociaux.

Les prochaines mobilisations pour le droit àla santé et contre la franchise médicale, contre l’allongement des départs en retraite, seront l’occasion d’informer les salarié-es - en poste, au chômage ou en formation - des enjeux de cette négociation.

Ensemble, nous pouvons gagner la garantie de revenu et la continuité des
droits.

Pour toutes et tous :

Indemnisation de toutes les formes de chômage et de précarité par la garantie d’un revenu individuel égal au minimum au SMIC mensuel,
avec ou sans emploi !

Libre choix de son emploi et sa formation : abrogation des textes organisant le profilage, le contrôle et la sanction des salariés au chômage !

NON àla fusion ANPE-Unedic et
présence des chômeurs et précaires partout où se décide leur sort !

Réduction massive du temps de travail jusqu’à
disparition du chômage de masse !

Partage des richesses !

Paris, le 12 octobre 2007