Sommet social, sans les chômeurs et précaire ??
par

AC !, APEIS, MNCP, l’Appel et la pioche, Actu chômage. Avec le soutien de Solidaires et FSU. (Collectif Les Raisons de la colère)
Sommet social pour l’emploi :
Sans les chômeurs et précaires ?
Le 18 janvier, Nicolas Sarkozy, Xavier Bertrand et leurs amis convoquent un sommet pour l’emploi. Ouf ! Enfin une bonne nouvelle, nous allons sortir de cette situation catastrophique et l’emploi va retrouver un second souffle… Non ! Bien évidemment, cela ne changera rien, et ce n’est d’ailleurs pas l’objectif. Ce sera le 72e sommet du genre et toujours aucune amélioration en vue pour les chômeurs ! Et même si des mesurettes tentent de masquer l’ampleur des dégâts, elles seront prises dans un objectif électoraliste.
Des solutions existent, mais ce n’est pas vers cela que nous allons. Ceux qui nous dirigent profitent de cette conjoncture pour favoriser le travail à temps partiel, pour développer la précarité, pour casser le droit du travail et pour au final renforcer la précarité et la pauvreté.
Ils vont proposer plus de flexibilité, c’est-à -dire plus de souplesse pour les entreprises et des difficultés pour les salariés.
Ils vont remettre au goà »t du jour les formations pour les chômeurs, par manque de projet, et surtout afin de les sortir du système d’indemnisation du chômage, et même de radier ceux qui s’opposeront à ces stages cul-de-sac imposés et sans aucune perspective.
Tout cela a pour but de faire travailler de plus en plus des salariés précaires pour des salaires toujours plus bas  et d’écarter des statistiques des chômeurs prétendument sous-qualifiés. Mais ce sont des emplois dont nous manquons, et non de chômeurs bien formés, et même surdiplômés.
Et que constatons-nous ?
Le bal des hypocrites et des promesses non tenues fait rage, avec un gouvernement qui découvre les vertus de l’économie sociale en se prononçant en faveur des coopératives ouvrières comme dans le cas de «  Seafrance  ».
Le nombre de chômeurs et des précaires explose, les conditions de travail se dégradent, le pouvoir d’achat est en chute libre, le nombre de femmes et d’hommes sans domicile fixe ne cesse d’augmenter : tous les droits sociaux sont bafoués.
La seule promesse tenue concerne les patrons et les actionnaires aujourd’hui plus riches qu’en 2007. Et ce sommet ne devrait pas trop les déranger !
Il faut donc interdire les licenciements, alors que les profits explosent. Il faut, et c’est l’essentiel, un emploi stable et correctement rémunéré. L’indemnisation de toutes les formes de chômage doit être mise en place, afin que les chômeurs et précaires ne soient plus en état de survie.
Parce que nous sommes au premier chef concernés par tout ce qui touche à l’emploi, parce qu’il n’est pas possible de prendre des décisions concernant la vie des chômeurs et précaires sans leur demander leur avis, parce que nous avons des propositions à faire, nous, associations de chômeurs et de précaires, demandons officiellement à être invités à ce sommet social pour l’emploi du 18 janvier prochain.
Des actions seront conduites dans un bon nombre de villes sur l’ensemble du territoire les 17, 18 et 19 janvier.