Lettre ouverte au premier ministre
* Reims, le 13 février 2013
(Envoi fax)
Lettre que nous rendons ouverte Ã
Monsieur le Premier ministre
Hôtel Matignon
75000 Paris
Monsieur le Premier ministre,
Un chômeur de 43 ans à Nantes , ville que vous connaissez, a mis fin aujourd’hui à ses jours en s’immolant.
Ce drame nous interpelle et doit vous interpeller.
Il nous interpelle dans la mesure où depuis des années nous dénonçons une situation qui s’aggrave de jour en jour. Dans nos permanences, les chômeurs, désespérés, envisagent de plus en plus comme solution le suicide. Ce ne sont pas vos mesures qui apaiseront les craintes d’un avenir sans lendemain.
Il vous interpelle, car jamais nos signaux concernant la précarité, le chômage, la pauvreté, n’ont été perçus.
L’heure n’est pas à l’austérité, à la croissance, mais au pouvoir d’achat, à la sécurité matérielle et sociale.
Ceci renvoie à des mesures concrètes concernant l’indemnisation chômage, les retraites, le revenu d’existence ;
Ceci renvoie à une question sociétale en ce qui concerne cette logique empirique qui conduit au déclin, à l’exploitation et à la morbidité.
Le changement c’est justement de rompre avec cette conception capitalistique qui ne profite qu’à une minorité qui par ailleurs dicte « ses lois  ».
Ce suicide, après d’autres plus silencieux, est le commencement d’une spirale tant le peuple est désespéré.
Alors qu’attendez vous, monsieur le Premier ministre, pour mettre fin à ces drames humains constitués de 10 000 suicides par an.
Veuillez croire, monsieur le Premier ministre, en l’assurance de notre respectueuse considération.
P/RES
Pascal lelong.
AC ! - RES
3, rue des Salines- 51 100 Reims
Tel/Fax : 03 26 06 08 98
Permanences : les mardis et vendredis de 14H Ã 17H