DARES : Quand les demandeurs d’emploi travaillent

mardi 8 janvier 2013

Avec la crise, le nombre de demandeurs d’emploi
en activité atteint son plus haut niveau

Fin juin 2012, 1,4 million, soit près d’un tiers des
4,4 millions des demandeurs d’emploi inscrits en
catégorie A, B ou C exerçaient une activité
rémunérée tout en étant inscrits sur les listes de Pôle
emploi. La proportion de demandeurs d’emploi en
activité réduite a quasiment doublé depuis le milieu
des années 1990. Au-delà de son augmentation
tendancielle, cette pratique varie sensiblement avec
la conjoncture économique, tendant à diminuer
quand la conjoncture se dégrade et à augmenter en
période de reprise de l’activité, en lien avec
l’évolution de l’intérim et des emplois courts.
La pratique de l’activité réduite est très variable
selon le statut d’indemnisation des demandeurs
d’emploi. Elle est moins fréquente pour les
demandeurs d’emploi non indemnisables et, parmi
les indemnisables, nettement plus élevée pour les
intermittents du spectacle et les intérimaires, qui
bénéficient de conditions spécifiques de cumul entre
revenus d’activité et allocation chômage.
Les demandeurs d’emploi en activité réduite ont
un niveau d’étude globalement plus élevé que les
autres demandeurs d’emploi et sont également un
peu plus qualifiés. Il s’agit plus souvent de femmes,
de personnes d’âges médians, vivant en couple, avec
des enfants à charge.
Parmi les salariés du secteur privé, les actifs occupés
inscrits à Pôle emploi, occupent des emplois plus
précaires (CDD, intérim) ou plus souvent à temps
partiel (CDI) et ont des trajectoires marquées par des
allers-retours plus fréquents entre l’emploi et le non-
emploi. Près d’un tiers déclarent souhaiter changer
d’emploi et en rechercher un activement.