CFTC : Différencier employeurs vertueux et abusifs

mardi 24 mai 2016

Le régime d’assurance chômage est encadré par une convention négociée entre les partenaires sociaux. La dernière convention Unédic arrivant à échéance au 1er juillet, les négociations ont repris depuis quelques mois. Le point à l’issue de la 6e séance, qui a eu lieu le 12 mai.

Extraits

La CFTC, à l’instar des autres organisations syndicales, refuse toute modification des paramètres de calcul de l’allocation chômage, si ce n’est "pour réduire les iniquités de traitement entre les demandeurs d’emploi", précise Éric Courpotin, chef de file CFTC sur l’emploi et le chômage et représentant CFTC à l’Unédic et à Pôle Emploi. "Mais il est exclu de diminuer le droit de l’ensemble des allocataires."

Tout en ayant conscience de la nécessité de sauvegarder l’équilibre financier du régime d’assurance chômage, la CFTC avance des propositions fortes, notamment pour contribuer à maintenir les seniors dans l’emploi. Ainsi, elle préconise que tout employeur envisageant de rompre le contrat de travail d’un salarié de plus de 52 ans prenne dorénavant en charge une formation qualifiante de 6 mois minimum.

En contrepartie, elle accepte de déplacer la borne d’indemnisation des seniors de 50 à 52 ans (l’âge du départ à la retraite ayant été repoussé à 62 ans en 2012). De même, pour lutter contre l’explosion des contrats précaires de moins d’un mois, la CFTC propose une modulation des cotisations patronales selon la durée dans l’emploi. "Il s’agit de taxer davantage les employeurs qui abusent des contrats courts, au profit des employeurs plus vertueux. Nous sommes très attachés à ce principe", reprend Éric Courpotin. Autant de points qui seront débattus lors des prochaines séances des 30 mai et 14 juin.