Tract pour l’audience du 6 avril
par
Après des mois de mobilisation et une raclée électorale mémorable Chirac aurait entendu et choisirait enfin la voie de la justice sociale. Si c’est vrai, tant mieux. Mais la « suspension  » de la réforme de l’ASS [1] ne suffit pas, la « prise de contacts  » pour améliorer le sort des « jeunes  » intermittents non plus. L’urgence, c’est l’abandon immédiat de toutes les mesures régressives et répressives décidées ou cautionnées par le gouvernement en 2003 ou en préparation.
Le nouveau Ministre BORLOO doit maintenant abrogé les « réformes  » attaquant les droits des chômeurs et précaires :
Assurance chômage (ASSÉDIC) :
Le gouvernement a agréé la réduction des durées d’indemnisation, le durcissement des conditions d’accès et le recalcul des droits ouverts de 856 000 personnes. 265 000 pour le seul mois de janvier ne sont plus indemnisés. Plus de 60 % n’ont droit à aucun revenu individuel. Des milliers de personnes portent plainte ou s’apprêtent à le faire pour le respect des droits acquis. Rappel : le patronat uni et trois organisations syndicales avaient conclu cette « réforme  » : la CFDT, la CFTC, la CGC.
Cet accord annonçait aussi la restructuration du régime des intermittents du spectacle - 30 % en sont éjectés - et la baisse des allocations des intérimaires (jusqu’à 75 % !).
Allocation Spécifique de Solidarité :
Cette allocation (400 €) était versée aux chômeur-es n’ayant plus droit aux ASSÉDIC jusqu’au « reclassement  ». FILLON avait décidé de limiter son versement à deux ans. Si la réforme est bien suspendue, alors les allocations de ceux et celles de plus de 55 ans qui la perçoivent depuis le mois de janvier seront majorées de 40 %. Cette régularisation est due, ensemble nous obtiendrons qu’elle soit bien versée.
RMI :
La loi de décentralisation a confié sa gestion aux seuls présidents des Conseils généraux l’insertion est réformée, un nouveau contrat de travail précaire est créé, (le RMA intéressant pour les entreprises car largement subventionné et ne respectant pas le code du travail). Les Conseils généraux ne doivent pas mettre en place le RMA (voir dossier).
Pour résister à la précarité, nous devons gagner des droits nouveaux !
- Indemnisation de toutes les formes de chômage et de précarité ,
- Libre choix de son emploi et de sa formation,
- Aucun revenu aucune allocation en dessous du SMIC mensuel,
- Présence des chômeurs et précaires partout où se décide leur sort.
Assemblée générale - réunion d’accueil et d’information : tous les lundis à 14 h à la Bourse du Travail, 3 rue du Château d’eau Paris Métro République.
[1] Allocation Spécifique de Solidarité