AC ! et les candidats aux élections d’avril 2002
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Fin mars 2002, la coordination des collectifs d’AC ! a décidé d’envoyer un courrier aux candidats pour les interpeller sur un certain nombre de points concernant les conditions de vie des chômeurs et précaires, en bas de page vous pourrez lire les réponses des différents candidats de gôche.
Comme tant d’autres mesures hostiles au précariat, l’interdiction du RMI aux jeunes que vous soutenez depuis 13 ans vous rend haïssables. Des centaines de milliers de chômeurs subissent cette violente discrimination, tandis que la boursouflure comique de vos affaires, de vos carrières et, pour tout dire, de votre domination, souligne notre dénuement. L’adoption du PARE (Plan d’Aide au Retour à l’Emploi) et la politique d’emploi forcé qu’il contient a achevé de nous convaincre de votre vilenie. Votre credo sécuritaire dissimule mal l’insécurité sociale qui nous frappe. Des radiations destinées à faire baisser les statistiques aux suspensions d¹allocations, nos droits s’exerceraient dorénavant en pointillés. Nous savons désormais que la classe politique entend régler la disponibilité commune au seul bénéfice des employeurs ; quitte à faire mine de nous plaindre et à se lamenter sur l’exclusion avec le plein emploi précaire et la prolifération des salariés pauvres qui l’accompagne pour seule perspective. Votre volonté de nous voir baisser la tête et nous soumettre, le penchant des institutions à domestiquer la mobilité des salariés et la vie même ne semblent plus limités en rien.
Alors que le semblant de démocratie où s’établissent vos privilèges vous conduit aujourd’hui à briguer nos suffrages pour être demain encore les décideurs qui forgeront notre triste sort, nous ne nous résignons pas à ce constat. Nous continuerons à pratiquer l’autodéfense sociale avec fierté, à combattre pour les droits inconditionnels qu’exige notre situation. Nous exigeons de vous les réformes minimales aptes à modifier substantiellement la condition vécue par les chômeurs et précaires de ce pays et, par suite, celle de l’immense majorité de la population :
Levée immédiate de l¹interdiction du RMI aux jeunes. C’est dès 16 ans qu’un droit au revenu individuel et inconditionnel est instauré. Le montant des minima sociaux est relevé à hauteur du SMIC mensuel ;
Abrogation du PARE et mise en place d’un système unifié d’allocation chômage garantissant le libre choix de l’emploi et de la formation ;
Gratuité des transports collectifs pour garantir à chacun un droit à la mobilité et rompre avec la privatisation de l’espace public.
- AC ! - Agir ensemble contre le Chômage - 42 rue d’Avron - 75020 Paris - tél. : 01.43.73.36.57 - fax : 01.43.73.00.03 - email.
la réponse de Robert Hue (PCF)...
la réponse de Lionel Jospin (PS)...
la réponse d’Arlette Laguiller (LO)...
la réponse de Noë l Mamère (Les Verts)...
la réponse de Jean Pierre Chevènement (MdC)...