Grand raffà»t du 13 avril 2002

texte d’appel
mercredi 3 avril 2002
par  le réseau d’AC !

La manif part de République, passe àStrasbourg Saint Denis pour se rendre ensuite vers les Halles et finir àBeaubourg. Quelques signes de mobilisation sont perceptibles et cette initiative soulève déjàun intérêt.

Le « grand raffut  » ou « tintamare  » était un mode d’action au début du siècle des familles sans logis qui défilaient tôt le matin dans les beaux quartier pour « taquiner  » les bourgeois... percussionistes et musiciens ont été contactés et certains ont déjàdonné leur accord. Il faudrait faire un effort pour mobiliser dans tous les réseaux, ateliers ou sites internet de percussion de votre connaissance...
Un atelier de confection d’instruments bruyants sera mis sur pied, ainsi que la récupération de gamelles et de bidons... en plus des instruments divers que chacunE pourra ramener.

TEXTE D’APPEL :

La campagne électorale devrait être un large débat citoyen sur les choix économiques et sociaux de notre pays, elle est dominée par les « petites phrases  » entre les principaux candidats , les proclamations punitives pour lutter contre l’insécurité, la refondation sociale inventée par le patronat , ou les futurs privatisations de services publics :

- Les orientations sécuritaires sont un prétexte : il n’y aura pas de recul durable de la violence quotidienne sans résorber les inégalités, sans briser les mécanismes de relégation sociale, sans donner les moyens pour l’éducation de tout les futurs citoyens, sans lever l’impunité de la grande délinquance financière et des violences policières . Cette campagne ne sert qu’àstigmatiser ceux et celles qui hier étaient les « victimes de la fracture sociale  » ;

- L’objectif du MÉDEF, àtravers sa « refondation sociale  » est d’affaiblir, voire de faire disparaître les garanties collectives et individuelles des salariéEs avec ou sans emploi. Il s’agit de renforcer la précarité des salariéEs, de baisser le coà»t du travail, d’asservir les salariéEs et les précaires aux besoins insatiables de la course aux profits ;

Cette campagne électorale prépare une nouvelle vague de privatisation, de mesures d’affaiblissement des services publics, de remise en cause de la retraite par répartition. Rampante ou franche selon les camps, qu’importe car il s’agit de brader le patrimoine commun àdes intérêt particulier, au nom du principe néo-libéral que toute activité humaine est une marchandise : la protection sociale, l’éducation, la santé, le logement, la culture, les transports en commun, l’eau, l’énergie, la recherche...

Nous dénonçons les conséquences dévastatrices du libéralisme économique que nous affrontons dans notre vie quotidienne, dans les entreprises, dans nos écoles, dans nos quartiers , notre pays et sur toute la planète.

Nous sommes « les sans  », les sacrifiéEs d’un modèle de société ou la concurrence et la Loi du plus fort sont la règle : précaires, chômeurs et chômeuses, sans papier, mal-logéEs, salariéEs déjàou bientôt licenciéEs, déjàou bientôt restructuréEs, salariéEs pauvres et sur-exploitéEs, paysanEs sans terre, immigréEs, victimes de la double peine, porteurs et porteuses d¹un handicap ou d’une maladie de longue durée,...
Nous sommes discriminéEs, privéEs d’une partie voire de la totalité de notre citoyenneté et toujours plus reléguéEs aux marges de notre société. Nous sommes les répriméEs : syndicalistes, militantEs de la défense et de l’amélioration des droits ; de la lutte contre la mondialisation libérale, ou de la lutte contre les manipulations génétiques, sans-papiers, harceléEs au faciès, jeunes, raveurs, usagers sans ressource des transports publics...
Nous sommes salariéEs, paysanEs, citoyenEs du monde, nous refusons la domination de l’argent, de la spéculation et toutes ses conséquences sociales, politiques, culturelles et environnementales qui frappent les neuf dixième de la planète, pour le profit d’une minorité de nantiEs...

Des luttes importantes ont eu lieu ces dernières année, en France comme au plan international...

Syndicats de salariéEs et de paysanEs, associations de luttes pour les droits, organisations citoyennes, femmes en lutte pour leurs droits : ensemble nous nous retrouvons pour exiger une redistribution massive des richesses, pour une autre société, plus juste et plus solidaire, afin d’assurer une vie épanouie pour toutes et tous.
Les occupations engagées par les sans-toit, les mouvements menés par les salariéEs contre les plans de licenciement ou la précarité, la lutte des chômeurs(ses) et des précaires contre la misère, la défense et la rénovation des services publics, les mouvements pour l’égalité des droits des immigréEs et la régularisation des sans-papiers, les mobilisations contre la répression des mouvements sociaux, l’exigence d’une fiscalité qui taxe davantage les profits et la spéculation financière, le refus des discriminations vécues par les jeunes, les immigrées, les personnes porteurs d’un handicap ou d’une longue maladie, les minorités et l’exigence d’égalité entre femmes et hommes dans tous les domaines... tout cela nous réunit.

AVEC NOS GAMELLES ET NOS BIDONS,
TOUTES ET TOUS ENSEMBLE DANS LA RUE
SAMEDI 13 AVRIL, à14 h 30
PLACE DE LA RÉPUBLIQUE À PARIS

Premiers signataires : AARRG, AC !, Act-Up, ATTAC, APEIS, CADAC, CdSL, CEDETIM, CGT finances, CIRC, Collectif national pour les droits des femmes, Confédération Paysanne, COPAF, Coordination nationale des sans-papier, DAL, Droits Devant ! !, Forum de l’insoumission et de la désobéissance civile, Festival des résistances et alternative de Paris, Gamins de l’art rue, HanDEIS, MIB, MNCP, Réseau stop précarité, USD CGT Santé sociale, Union Syndicale G10 Solidaires...

GRAND RAFFUT CONTRE LA PRÉCARITÉ ET LES EXCLUSIONS
TINTAMARE POUR LES DROITS ET UNE SOCIÉTÉ SOLIDAIRE

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