La marche de soutien

du Mans àRennes en dix étapes
jeudi 9 mai 2002
par  le réseau d’AC !

Cette marche est partie du Mans le 10 avril 2002 vers 9 h, devant le palais de justice du Mans.
Nous appelons àun grand rassemblement et invitons toutes celles et ceux qui le souhaitent àmarcher avec nous. Chaque personne peut marcher selon sa disponibilité tout ou partie du parcours.
Nous arriverons àAngers devant le palais de justice le 13 avril et en repartirons le 15 avril.
La marche se terminera àRennes le 20 avril devant la prison où sont incarcérés Michel Launay et Yannick Marie.
La logistique pour l’hébergement et les repas est prévue avec une participation importante de la Confédération Paysanne et ses militant-e-s. Nous vous demandons de diffuser l’info le plus largement possible. Toutes les personnes désireuses de participer àla marche doivent se faire connaître le plus vite possible (pour les hébergements en particulier - sur la marche : Marcelin au 06.03.10.90.05 ).
Nous réfléchissons aux actions que nous pouvons faire chaque jour après la marche (conférence de presse, débats, manifestations etc). Nous sommes bien sà»r àl’écoute de toutes suggestions. Les temps forts de cette marche seront : le Mans - Angers - Rennes.

« MARCHE pour la la JUSTICE Yannick Marie - Michel Launay  »

  • Itinéraire et dates : (marche d’avril 2002)
    • du Mans àFoulletourte... 17 kms... le 10 avril
    • de Foulletourte àLa Flèche... 18 kms... le 11 avril
    • de La Flèche àBourgneuf... 22 kms... le 12 avril
    • de Bourgneuf àAngers... 18 kms... le 13 avril
    • de Angers àLe Lion d’Angers... 22 kms... le 15 avril
    • du Lion d’Angers àSegré... 14 kms... le 16 avril
    • de Segré àPouancé... 25 kms... le 17 avril
    • de Pouancé àMartigné Ferchaud... 18 kms... le 18 avril
    • de Martigné Ferchaud àJanzé... 20 kms... le 19 avril
    • de Janzé àRennes... 25 kms... le 20 avril
  • Les temps forts :
    • Départ du Mans le 10 avril vers 9 h, devant le Palais de Justice.
    • Arrivée àAngers le 13 avril.
    • Possibilité d’organiser un meeting le dimanche 14 avril àAngers ???
    • Départ vers Rennes le 15 avril.
    • Arrivée àRennes le 20 avril.
CARNET de ROUTE

- Dernière étape (la dernière !) de Janzé àRennes - samedi 20 avril 2002

Nous voici àla dernière étape de cette marche.
Un grand merci àPaulette et Léon Rupin qui ont eu la patience de nous attendre hier soir et de nous guider àtravers la campagne où nous étions perdus.
À 7 heures, tout le monde est déjàdebout. Le soleil est plus capricieux car le ciel est couvert.
Nous avons des nouvelles de Jean-Louis qui a préféré passer par Alençon dormir un peu. Il est àson tour perdu dans la campagne et Paulette décide d’aller le chercher àson tour avec Valérie.
Finalement, Jean-Louis et Guy partent pour Rennes rendre une visite àYannick et Michel.
La fatigue commence àse faire sentir, tout le monde est un peu sur les nerfs. Les choses se calment finalement et Paulette nous accompagne jusqu’àla route principale.
Nous sommes nombreux ce matin et les voitures suivent toutes aujourd’hui. Nous n’aurons pas le souci de revenir les chercher en fin d’étape. Très vite, le groupe grossit avec nos camrades de Nantes, Quimper...
Dès les premiers kms, une radio locale rennaise (?) m’interviewe en direct. FR3 appelle àson tour et arrive peu après pour un reportage (sur plusieurs kms).
Le bas côté suffisament large nous permet de déployer la banderolle tout en marchant. Nous sommes plus de 15, puis 20 avec un nouveau groupe de Nantes.
L’âge des marcheurs pour cette étape va aujourd’hui de 4 à68 ans. Un passage étroit pour cause de travaux est rendu très dangeureux et nous préférons passer l’obstacle en voitures. Après un regroupement àl’entrée de Rennes, nous nous dirigeons vers la prison. Nous défilerons avec la banderolle sur 2 kms environ avec sifflets et slogans. Nous sommes devant la prison à16 h 30.
Quelques personnes nous attendent, ainsi que la presse (FR3, Ouest France ...), l’AFP n’a pu se libérer et m’interviewe par téléphone. Nous ne sommes pas très nombreux devant la prison, une trentaine de personnes et nous espérions mieux. Nous resterons un peu plus d’une heure en criant les slogans habituels. La banderolle est attachée contre le portail de l’entrée de la prison et les visiteurs sont obligés de se baisser un peu pous rentrer ou sortir...
Un bonhomme jovial et très poli nous aborde en se présentant comme les RG. La main que je lui ai tendu par réflexe devient brutalement très molle et lorsqu’il me demande l’objet de cette manif je lui rétorque que je ne souhaite pas lui répondre, que ce n’est pas dans notre culture... Le bonhomme s’en va en direction de la presse. Entre 17 h 30 et 18 h, le groupe se disperse et nous devons penser maintenant ànotre hébergement.
Nous avions souhaité rester le soir sur Rennes, une nuit sur place est préférable vu notre état de fatigue et le risque de reprendre la route. Nous avons eu des contacts tardifs avec les gens de la Confédération Paysanne. Finalement, nous sommes pris en charge par les copains de l’Ecluserie. L’Ecluserie est un squat (depuis juin 2001) dont les locaux appartiennent àla DDE et selon les occupants, tout se passe bien.
Espace autogéré et lieu de rencontre du monde libertaire, nous sommes très bien accueillis et nous passerons la nuit " rue du Capitalisme " ! Nous nous retrouvons àsix : Michel et Marie-Thérèse, Emmanuel, Guy, Jocelyne et moi.
Cette marche s’arrête là, mais la marche pour la justice et la vérité continue.
Marcelin et tous les marcheurs et marcheuses.
Sur la marche : Marcelin au 06.03.10.90.05

- Neuvième étape de Martigné Ferchaud àJanzé - vendredi 19 avril 2002

Ce matin c’est encore le soleil. Hier, 15 minutes après l’arrivée, il est tombé une grosse averse àlaquelle nous avons échappé de peu !
L’âge des marcheurs aujourd’hui va de 4 ans à60 ans. Bravo àBryan Launay qui a 4 ans !!!
Nous partons de la mairie de Martigné. Une photo et en avant pour l’avant dernière étape. Nous n’avons plus de tracts et nous sortons de la ville sans tambour ni trompette. Nous verrons plus loin ce que l’on peut faire. Rien sur la presse aujourd’hui.
Pendant la première halte, deux hommes s’arrêtent et nous demandent des infos sur notre démarche (ou marche). _ Ils nous écoutent très attentivement mais nous ne saurons jamais qui ils étaient... La banderolle est visible de très loin et la circulation marque un léger ralentissement.
Une radio locale (sur Rennes ?) s’informe àson tour et rappelera demain pour un interview en direct. Puis c’est L’AFP de Rennes.
À 12 h 15, nous arrivons àRetiers et derrière la banderolle, nous nous dirigeons vers la mairie. Très vite un conseiller veut savoir de quoi il s’agit. La banderolle scotchée contre la mairie ne pose pas de problème et nous avons la promesse de rencontrer madame le maire avant 14 h et très probablement le café offert...
À 14 h 15, ni l’une, ni l’autre, nous plions banderolle et victuailles. La mairie est encore fermée alors qu’elle est censée ouvrir à13 h 30...!
Jean-Louis nous quitte pour se rendre au rendez-vous à18 h àParis près des avocats. Il reviendra au petit matin le lendemain et nous considérons cette démarche fatiguante et risquée.
Un homme vient se renseigner et nous dit qu’il connaît un cas similaire. C’est au tour d’une femme en vélo et après quelques explications, elle estime que la justice est pourrie !!!
Nous traverserons ensuite le Theil de Bretagne, petite bourgade pratiquement déserte et si Jacques de Bordeaux n’avait appelé, il ne se serait rien passé par ici... sauf quand même le soutien de nombreuses vaches montbéliardes, avec une exception : un troupeau quasi indifférent et probablement pas du même bord...
Un appel de Pascal (?) qui nous encourage.
Quelques très mauvais points àdes routiers dangeureux qui nous ont quasiment jetés au fossé...
Nous serons àJanzé vers 17 h 15 et monsieur le maire sans doute informé de notre tapage et de la banderolle contre la mairie arrive et après nos explications, qu’il a attentivement suivies, tourne les talons comme il est venu en nous souhaitant bonne chance. La banderolle restera jusq’à20 h... Janzé est une ville de 7 000 habitants environ et nous arrivons en pleine quinzaine commerciale. Il est incontournable de passer voir l’animateur qui nous enregistre et promet de passer une info àla sono. Ce dont nous doutons quand même et vers 20 h 15, rien n’est passé. Nous avons malgré tout crié plus fort que la sono de rue lorsque nous sommes entrés dans la ville. Des gamins nous ont suivi jusqu’àla mairie et sont venus grossir un moment nos rangs.
Michel est parti àRennes chercher Guy Marie, le papa de Yannick qui vient pour la dernière étape.
Quelques personnes nous posent des questions devant la mairie et une famille se rappelle du procès en assises d’octobre 2000. Une dame nous a vu sur le journal et pense aussi àl’erreur judiciaire.
L’AFP a rappelé pour s’informer de la dernière étape demain. Irène Terrel (avocate) m’explique au téléphone une possible stratégie (...). A Rennes, Michel cherche désespérément Guy et il s’est engagé une partie de cache-cache entre la prison des femmes et celle des hommes. Finalement tout rentre dans l’ordre et nous nous retrouverons vers 21 h 15 chez les Rupins (pas d’amalgame, c’est leur nom). Paulette Rupin est venue ànotre rencontre car ce n’est pas du tout évident dans la campagne profonde.
Enfin, nous nous retrouvons tous (16, je crois) autour d’une grande table ou un réconfortant dîner nous attend. Demain est le terme de cette marche mais la lutte pour une vraie justice continue...
Marcelin et tous les marcheurs et marcheuses.
Sur la marche : Marcelin au 06.03.10.90.05

- Huitième étape de Pouancé àMartigné Ferchaud - jeudi 18 avril 2002

Hier, nous avons oublié de préciser que Arlette Laguiller, àl’occasion d’un meeting mercredi soir àAngers, a spontanément parlé de l’affaire. Gaë lle qui nous a passé l’info, n’a pas précisé les termes d’Arlette.
Aujourd’hui, nous quittons Pouancé àplus de 10 h 30. Nous avons distribué des tracts sur le marché. Eric, Yvette, Laetitia de Nantes sont arrivés et nous prenons enfin la route après un faux départ.
La route a changée depuis 2 jours, elle est plus dangereuse car moins large et de grandes lignes droites, les véhicules roulent très vite. Nous n’avons pas souvent l’occasion de déployer la banderolle car ce ne sont que de rares tout petits hameaux.
A midi c’est la pause casse-croà»te et... l’incident ! La cata ! Nous avons eu l’idée de tendre la banderolle entre la voiture de Michel et... le portique d’un brocanteur. Celui-ci se manifeste et après une explication express, il ne souhaite pas que la marche passe par les quelques 100 m2 de terrain. Il veut bien nous laisser finir le casse-croà»te mais pas de banderolle !!! Nous poursuivons pourtant et la banderolle reste en place. L’individu irrascible revient furieux, accompagné ! C’est limite car Michel et Christian s’emportent. Nous calmons le jeu tout en pliant calmement et l’incident est clos.
Peu de temps avant, une vingtaine de vaches, àtravers leur pré, de l’autre côté de la cloture, nous ont accompagné sur environ 400 m. Elles ont même essayé de reprendre notre slogan... « pas de justice , pas de paix  ». Il y avait des canards ! Nous sommes persuadés qu’elles étaient de la Confédération Paysanne.
Nous arrivons àMartigné-Ferchaud devant la Mairie vers 15 h, toujours derrière la banderolle et s’il n’y a pas foule, il y a écoute assez réservée. Les élus ne sont pas au rendez-vous mais la presse est là(Ouest-France). Nous appelons La famille Aubin qui nous accueille ce soir pour le gîte et le couvert. Elle viendra nous chercher un peu plus tard et en attendant nous allons nous réconforter au bar devant la Mairie où l’accueil est des plus réservé , voir froid ! La patronne a pourtant bien pris les 8 euros...
Vu notre nombre, il est fait appel au point d’accueil des SDF. Le local est correct et propre. Finalement la situation évolue en fin de soirée et ce local ne sera pas utilisé.
Nous accompagnons les copains de Nantes jusqu’aux voitures laissées au départ... oui, oui ! Je n’ai pas oublié la clé dans le sac àdos ce soir. Les Nantais rentrent et demain ils vont prendre des contacts militants et presse pour la dernière étape. Jacques du collectif AC ! Bordeaux-Gironde est venu aux nouvelles et il nous file un coup de main pour des contacts avec SUD Rennes... Ça fonctionne très vite et SUD Rennes appele pour plus de renseignements. Eric prendra le relais pour leur adresser un dossier.
Nous terminons la soirée devant un bon repas en famille et après une seconde conférence de presse. Nous sommes 13 autour de la grande table (ça porte bonheur ? !).
Je dois dire aussi que c’est le premier soir que j’arrive àtrouver le temps de prendre une douche, hier soir (comme tous les soirs d’ailleurs) j’étais trop crevé pour le faire et je suis tombé dans le lit comme une masse. Je ne parle plus de mes pieds qui sont maintenant au top. Jocelyne a marché un peu mais sans prendre de risque. Christian n’est pas àl’aise et marche péniblement. Ça va semble-t-il pour les Montluçonnais. Jean Louis Launay va arriver avec sa petite famille et nous serons donc 7 chez les Aubin. Le reste des troupes passera la nuit dans une famille voisine.
Journée positive même si nous n’avons pas eu les mêmes possibilités qu’hier pour nous exprimer vers le public. Nous remarquons avec logique que l’affaire est moins connue en approchant de Rennes. La presse est moins dans le coup mais s’informe bien.
L’accueil est sans faille et demain nous attend une étape (l’avant dernière) de 22 kms. Nous serons 11 sur la route.
Marcelin et tous les marcheurs et marcheuses.
Sur la marche : Marcelin au 06.03.10.90.05

- Septième étape de Segré àPouancé - mercredi 17 avril 2002

A 9 h 30, nous nous retrouvons devant la mairie de Segré. Il faut retourner au lieu d’hébergement car j’ai oublié le portable. Nous déployons la banderolle sur les portes de la mairie et aussitôt une employée vient s’informer ; elle ne sait pas trop si nous avons le droit de faire ça et je lui explique que justement en matière de droit nous sommes en plein dedans (allusion ànotre affaire). Il n’y aura aucun problème malgré tout et la banderolle restera 45 minutes. C’est jour de marché et çatombe bien pour une distribution de tracts qu’un commerçant nous photocopiera pour presque rien.
Vers 10 h, nous prenons la route et très vite nous sommes sur la voie express en travaux. C’est la bonne aubenne car sur plus de 3 kms nous avons la largeur d’une voie non circulée pour déployer la banderolle. Quelques encouragements des riverains et des ouvriers nous réconfortent. Nous traversons les agglomérations banderolle en tête. A Noyant la Gravelière, le maire s’informe, plus loin l’adjointe nous dit qu’il faut une autorisation pour défiler dans la rue et que nous sommes en plein moment de sortie d’usine (c’est vrai), qu’il y a risque d’accident. Je lui rétorque que çatombe bien et la laisse àses considérations règlementaires du code des communes...
Nous provoquons d’importants bouchons et distribuons des tracts au passage. Nicolas, un ami de " Yannick, Isabelle et Michel " est venu avec sa copine Gaë lle et ils font une grande partie de l’étape d’aujourd’hui.
Nicolas avait été, au moment du drame en mai 98, désigné comme coupable par la police dans un premier temps (...). Nous sommes donc 8 aujourd’hui mais Jocelyne et Christian ne peuvent pas marcher et préfèrent se réserver l’arrivée.
Michel fait la navette avec sa voiture et nous sommes en permanence à5 ou 6 àmarcher. Eric de Nantes vient aux nouvelles et nous informe qu’ils viendront à3 demain. Un ami du Mans arrive ànotre rencontre et passe quelques minutes avec nous. C’est l’occasion d’échanger nos points de vue sur l’affaire... Gilbert de Quimper appelle àson tour, il sera présent pour la dernière étape. Il suggère de passer par le palais de justice avant ou après la prison (nous verrons sur place).
Aux portes de Pouancé, Raymond Penhouet, de la Confédération Paysanne arrive ànotre hauteur. C’est lui qui va nous heberger cette nuit (Michel et Marie Thérèse iront dans une autre famille).
A Pouancé, (ou Duguesclin fà»t seigneur, paraît-il) nous sommes reçus par Noêl Pineau , adjoint au Maire. Il nous reçoit au titre de citoyen sympatisant de notre action.
Devant les rafraîchissements et les petits gâteaux, nous tenons une conférence de presse avec la presse locale (le Haut Anjou). Noêl m’emmène àSegré récupérer la Marcelinette ; làje me rend compte que je n’ai pas les clés qui sont restées dans le sac àdos. ll est déjàtard et il faudra donc y retourner après le dîner . Ce qui n’arrange pas mes affaires car j’ai encore pas mal àfaire avant la détente... Heureusement qu’il ne faut pas retourner àSegré àpied.
Si nous pouvons bien évidemment regretter le rejet de mise en liberté de Yannick et Michel, cette journée est globalement très positive dans notre action. Nous avons fait beaucoup d’agitation, la population est bien informée et les médias nous couvrent bien. Des encouragements physiques, téléphoniques de particuliers qui vivent des situations similaires nous sont parvenus avec parfois une détresse qui ne peut pas nous laisser indifférents. Un homme de plus de 80 ans pleurait derrière son téléphone en m’exposant une bien triste affaire (...).
Après le dîner convivial dans une salle de la mairie, avec des sympatisants de la Confédération Paysanne et un élu, nous nous rendons chez Raymond Penhouet pour passer la nuit. Christian en a profité pour se rencarder sur la traite des vaches montbéliardes (NDLR : ???). Il a trouvé ça très intéressant. Jean-Louis Launay nous appelle pour nous dire qu’il sera avec nous jeudi soir avec sa femme et ses 3 enfants pour l’étape de vendredi. Jean-Louis sera ensuite àla réunion du comité de soutien vendredi soir à18 h chez les avocats.
Nous serons donc, jeudi, neuf àmarcher et vendredi nous serons 11. Jocelyne a vu le médecin et le verdict est qu’elle a un début de phlébite àchaque jambe, une tension anormalement élevée, mais pas d’interdiction formelle de marcher tout en restant prudente.
Le hasard fait que Emmanuel se " retrouve " dans cette marche, car c’est la région de son enfance et il est rattrapé par de bons souvenirs. La solidarité et la logistique est quasi parfaite. Les gens de la Confédération Paysanne assurent un relais d’étape en étape sans faille. Un grand merci àeux.
A jeudi matin pour la suite de cette Marche pour la Justice.
« Pas de justice , pas de paix  ».
Marcelin et tous les marcheurs et marcheuses.
Sur la marche : Marcelin au 06.03.10.90.05

- Sixième étape du Lion d’Angers àSegré - mardi 16 avril 2002

Etape annulée en raison du report de l’audience au palais de justice d’Angers de ce jour...

Compte-rendu de l’audience du 16 avril pour la libération de Yannick Marie et Michel Launay :

Nous étions à14 h ce mardi 16 avril au palais de justice d’Angers pour soutenir Yannick et Michel. Nous avons vite appris que l’affaire passerait en dernier, de fait l’audience a commencé vers 15 h 30 et a duré une heure.
Pour la première fois la cour a accédé àla demande des avocats de rendre l’audience publique. La salle était trop petite pour tous nous contenir. Deux des trois juges , dont la présidente, étaient nouveaux.
Le procureur a insisté sur l’instrumentalisation de la justice par la défense, celle-ci se servant de la presse. D’autre part, puisque le procès d’appel est fixé aux 12,13 et 14 juin, il en a conclu que les deux inculpés n’étaient plus àdeux mois près !!!
Maître Terrel a répliqué sur les énormes dysfonctionnements existants : disparition du coeur et des poumons, disparition de scellés, absence du dossier médical d’Isabelle, une très probable erreur de diagnostic quant àla raison de la mort d’Isabelle... etc. Elle a insisté sur la nécessité que le prochain procès ne soit pas bâclé comme le précédent et que la plainte des avocats pour altération de preuves, détournement d’objets sous scellés, faux soit instruite avant le procès.
Maître De Felice a réaffirmé l’innocence de Yannick et de Michel. Il a indiqué àla cour que ce serait son honneur de reconnaître une erreur judiciaire.
Délibération de la cour pendant àpeu près une heure.
La présence nouvelle de policiers dans le couloir nous a tout de suite indiqué quel serait le verdict : rejet de la demande de libération. Quelques mots avec la cour et des cris de colère dans le palais de justice pendant que les avocats étaient sollicités par la presse. Nous sommes partis manifester dans le centre d’Angers en distribuant des tracts, bloquant la circulation : « Justice de classe, justice dégeulasse  », « Isabelle, Yannick et Michel : justice pour tous  », « Honte aux magistrats d’Angers  ».

Les prochaines étapes :
Les raisons du rejet seront notifiées aux avocats en fin de semaine.
La cour de cassation examinera en mai la demande de délocalisation déposée par les avocats.
La marche pour la « Liberté  » a repris dès aujourd’hui. Elle arrivera samedi vers 17 h 00 àla prison de Rennes où sont incarcérés Yannick et Marie.

Nos commentaires :
Nous étions 80, c’est deux fois plus qu’au mois de février. Mais cela reste largement insuffisant pour instaurer un rapport de force.
Les personnes présentes l’étaient plus àtitre personnel qu’au nom d’organisations qui signent mais ne sont pas sur le terrain.
La cour ne veut toujours pas se déjuger en acceptant une libération qui laisserait entendre qu’il y a pu avoir erreur. C’est très grave pour Yannick et Michel car dans ce cas le prochain jugement d’appel de juin risque d’aller dans le même sens. C’est purquoi il est essentiel que la demande de délocalisation soit acceptée par la cour de cassation.
Les nouveaux éléments médicaux apportent la preuve que le motif de condamnation n’est pas valable. Il faut que cette thèse soit défendue ailleurs qu’àAngers. Pour cela , il faut aussi que la plainte des avocats soit instruite avant le procès.
La mobilisation n’est pas suffisante : dans les différents réseaux , beaucoup de militants sont au courant mais ne se manifestent pas sur le terrain. D’autre part, seule la presse locale rend compte de nos actions en particulier grâce àla marche ! Le Mans /Angers/Rennes.
Faut-il attendre qu’ils soient irrémédiablement condamnés, définitivement cassés pour se lamenter ?
Deux innocents sont en prison. Demain qui d’entre vous ?
transmis par Eric d’AC ! Nantes
Sur la marche : Marcelin au 06.03.10.90.05

- Cinquième étape d’Angers àle Lion d’Angers - lundi 15 avril 2002

Nous sommes àla 5ème étape ce lundi 15 avril. Nous quittons " l’Etincelle" vers 9 h 15. Nous sommes trois et le soleil est au rendez-vous. A la sortie d’Angers, nous nous retrouvons sur la voie express et nous ferons environ 10 kms avant de prendre la RN 162 qui est aussi très... très circulée. Christian a beaucoup de difficultés àmarcher. Il boite et nous n’avançons pas vite. Christian est l’ami de Yannick Marie et Michel Launay comme il était aussi l’ami de Isabelle Ferron. Vers 11 h 30, une journaliste de l’Humanité (presse) vient aux nouvelles et je lui demande de rappeler plus tard car la circulation est trop intense pour s’entendre, ce qu’elle fera àla pause casse-croà»te. Pendant la pause, Bernard de Besançon nous encourage et ça fait bien plaisir...
Vers 14 h, alors que le temps menace (mais finalement sans plus, quelques tous petits grêlons), nous arrivons sous un pont qui enjambe la 4 voies.
Nous avons déployé la banderolle une fois de plus et làelle se voit de très loin. Quelques routiers nous font des appels de phares ou de klaxon. Un peu plus tard, les amis de la Confédération Paysanne arrivent ànotre rencontre et nous reprenons la marche avec deux personnes en plus. Il reste 10 kms pour boucler l’étape Angers - le Lion d’Angers. Nous arrivons au Lion d’Angers (Lion en rapport avec l’Antique légion de Rome, paraît-il) à16 h 15 où quelques personnes nous attendent ainsi que deux correspondants de presse (Ouest France et le Haut Anjou). Pendant la conférence de presse, les copains de Montluçon appelent et seront làdans 45 mn. Emmanuel d’Alençon appel àson tour et nous informe qu’il revient et arrive par le train à19 h 20 àAngers. Un nouvel appel de Michel de Montluçon qui est perdu aux alentours d’Angers. Nous irons un peu plus tard àsa rencontre.
Nous nous rendons ensuite chez André Roulleau, porte parole de la Confédération Paysanne du département et chez qui nous allons passer la nuit, loin du vacarne de la ville et de la grande circulation et àproximité d’une ancienne mine d’ardoise.
Avant le dîner, c’est le cérémonial des bains de pieds. Jocelyne est la plus mal en point car elle a de vilaines jambes ; c’est vraiment pas très beau àvoir et demain s’il le faut, nous prendrons les mesures qui s’imposent. Après tout, nous ne sommes pas sur le chemin de croix.
Jocelyne et moi avions pourtant l’habitude de marcher mais il y a eu un relachement cet hiver. Christian a lui aussi de vilaines jambes, très enflées.
Nous nous retrouvons au dîner àplus de 15 personnes dans une ambiance agréable, sympatique et très détendue. Nous parlerons bien sà»r essentiellement de l’affaire du Mans et nous sommes pressés de question. Autour de la table, il y a la Confédération Paysanne, deux profs, une assistante sociale, une institutrice et un formateur au chômage...
Deux nouveaux appels sur le portable : Françoise de Lisieux qui annonce son arrivée pour demain et Jean de Flers qui vient aux nouvelles.
La soirée se termine vers 23 h 30 et de bons lits bien douilets nous attendent pour une nuit bien méritée et réparatrice.
Demain, nous sommes àla 5 ème demande de libération. Les avocats sont, aux dernières nouvelles, très confiants.
A demain pour le verdict.
Marcelin, Jocelyne et Christian.
Sur la marche : Marcelin au 06.03.10.90.05

NB : inutile de dire que si Yannick et Michel ne sont pas relâchés, nous continuons jusqu’àRennes...
(NDLR : devant la prison)

- Quatrième étape de Bourgneuf àAngers - samedi 13 avril 2002

Aujourd’hui le soleil est encore avec nous, départ de Bourgneuf à9 h 30. Le correspondant Ouest France est làpour une brève interwiew et la photo. La route est encore très encombrée. Nous avons pris le départ à6 et nous sommes rejoints par les copines de Nantes en fin de matinée (Yvette et Laetitia). Nous faisons une halte casse-croà»te àPelouailles-les-Vignes (12 kms d’Angers).
Jocelyne ne peut pas marcher aujourd’hui et elle préfère attendre les derniers kms de l’arrivée. Pour moi c’est plus dà»r qu’hier, le pied droit "brà»le ", j’ai une énorme ampoule... mais je continue même si je m’accorde une petite "traîne " en voiture de 2 ou 3 kms . Pour Christian, c’est aussi très dur (àl’arrivée, son pied gauche est fortement enflé...).
Vers 16 h, nous sommes aux portes d’Angers. Devant le palais de justice, la presse angevine est là(France 3, Ouest-France, Nouvelle République, TV 10...), ainsi que les copains d’Angers. Nous pouvons constater un réel intérêt des médias (la presse de dimanche relate l’évènement en mettant l’accent sur l’évidence de l’erreur judiciaire).
Pour la circonstance, nous avons déployé la banderolle contre les colonnes centrales du parvis du palais de justice. Banderolle que nous avons ressortie àplusieures reprises au long de cette étape, en des endroits stratégiques pour la visibilité.
Pendant la conférence de presse , les journalistes peuvent constater les dégats plantaires (pour moi , c’est moins grave que prévu... ). Cette étape fut très difficile pour Christian. Pour Emmanuel, Guy et Jean-Louis, tout va bien.
Nous nous rendons ensuite àl’Etincelle, lieu associatif, où nous sommes accueillis pour le week-end (l’Etincelle est une association culturelle alternative). Après le repas , nous avons la chance d’assister àun spectacle " Les artisants de l’imaginaire ". Gilles Mareau et Blaise Desol nous content des histoires grotesques et sérieuses (La Mort dans le poirier , 3615 le diable, la misère >> contes - docteur Munoz , la mort rouge >> nouvelles).
Les copains d’AC ! Montluçon ont appelé et nous rejoindrons lundi après midi. Un encouragement de AC ! Bordeaux CUB qui fait quand-même plaisir !
Les amis de la Confédération Paysanne des étapes suivantes sont aussi venus aux nouvelles.
Repos pour dimanche .
Les marcheurs pour la justice.
Sur la marche : Marcelin au 06.03.10.90.05

- Troisième étape de La Flèche àBourgneuf - vendredi 12 avril 2002

Aujourd’hui, debouts à7 h, les nuits sont courtes mais ça va pas trop mal. Les pieds sont moins sensibles, la pommade a fait son effet malgré les quelques 52 kms dans les jambes. Nous allons quitter la Sarthe pour le Maine et Loire sous le soleil notre complice mais beaucoup de vent.
Nous partons de la Flèche à9 h 30, toujours par la RN 23 et toujours autant encombrée par la circulation mais nous n’allons pas nous en plaindre pour la visibilité. L’inconvéniant majeur étant que le portable est pratiquement inaudible !
Dès le départ, un encouragement arrive de Laon (02). Michel qui se reconnaîtra. Aujourd’hui encore beaucoup de sympatie des routiers et des motards ? Parfois même des concerts de klaxon. Un automobiliste nous prend pour une troupe de théatre et réalise qu’il nous a vus sur Ouest-France. A 12 h 30, nous arrivons àDurtal, on a fait 12 kms mais l’étape n’est pas terminée car il en reste 6 àfaire. Devantle château de Durtal, enbordurede la RN 23, nous déployons la banderolle et comme le hasard fait parfois bien les choses, Monsieur le Maire passe par làet tout naturellement s’informe. Il ne voit aucune objection àla banderolle et nous considère « pacifiques  ». Après un casse-croà»te bien mérité, nous contactons les amis qui vont nous héberger ce soir. Monique Lebrun viendra un peu plus tard et terminera cette étape avec nous jusqu’àla mairie de Lésigné. Cette fin d’étape est dà»re, particulièrement pour Jocelyne qui a la plante des pieds en bouillie ! Christian n’est guère mieux et en ce qui me concerne je sais déjàque je perdrai l’ongle de l’orteil droit.
L’adjoint au Maire nous attend avec quelques jeunes qui ne sont pas indifférents àcette affaire. Nous avons droit àquelques rafraîchissements bienvenus dans la salle d’honneur et nous constatons l’ampleur des dégats (des pieds ). Henri Lebrun qui est le mari de Monique et maire de la commune nous rejoint. Petite réunion sympa avant de nous rendre chez les Lebrun. Cérémonie du bain de pied pour Jocelyne et Christian pendant que Monique et moi allons récupérer la Marcelinette (super 5) àla Flèche et qui nous suit depuis le début .
Les copains et copines de AC ! Angers et Nantes nous informent qu’ils seront sur la marche demain pour la 4ème étape Bourgneuf-Angers : 25 kms. Je précise pour les puristes que mon plan des étapes est très approximatif en ce qui concerne les distances.
Les amis de Alençon et le Mans sont arrivés vers 20 h 30. Il y a Jean-Louis Launay le frère de Michel et Guy Marie le papa de Yannick ainsi qu’un copain de AC ! Alençon. Ils seront au départ demain. Après le dîner, une réunion très sympa a lieu avec des amis des Lebrun. _ Nous sommes une vingtaine et nous leur exposons l’affaire avec force détails. Quelques personnes viendront le 16 avril àAngers àl’occasion de la nouvelle demande de libération . Finalement, nous serons six au départ demain et plus de dix àl’arrivée àAngers. La presse locale couvre bien la marche (particulièrement Ouest -France). A demain,
Marcelin et les amis.
Sur la marche : Marcelin au 06.03.10.90.05

- Deuxième Etape de Cénans-Foulletourte àLa Flèche - jeudi 11 avril 2002

Hier, nous n’avons pas parlé de l’état moral et physique des amis. Les pieds étaient un peu sensibles mais le moral était bon. Jean-marie nous prépare le café et après un bon petit déjeuner, il nous conduit àCérans-Foulletourte.Il n’y a pas grand’chose àfaire àCérans, le bourg est calme et courageusement, nous prenons la route RN 23, direction la Flèche. Après quelques kilomètres, la sensibilité des pieds se fait sentir ; il y a de legers boitillements perceptibles. Nous sommes réconfortés par de nombreux signes de sympathie des routiers, des motards et de quelques automobilistes.
Pause casse-croà»te àClermont-Créans, petite bourgade agréable. Nous arrivons àla Flèche à14 h 45. Le portable s’est manifesté àplusieurs reprises mais l’intense circulation rend difficile l’écoute des appels. A la Flèche, nous avons une rapide interwiew avec la presse (Ouest-France) avec une photo devant le tribunal d’instance, banderole déployée.
Quelqu’un du Comité de Soutien parisien prend des nouvelles, hier c’était ceux de AC ! Gironde. La Confédération Paysanne s’est aussi manifestée pour nous récupérer après la marche. Nous avons un peu de temps que nous consacrons aux soins des pieds ! sans nous plaindre (ni pleurer, dit Jocelyne).
Aujourd’hui Ouest-France a passé un bon article relatant le départ du Mans.
Nous avons de la chance du côté météo ; hier il faisait beau, aujourd’hui temps plus gris mais ouf ! pas de pluie et de justesse ! Ce soir, nous sommes hébergés au même endroit qu’hier, par simplification d’organisation.
Il va nous falloir bien soigner nos " arpions " sanguinolents si nous voulons marcher demain avec les copains d’Alençon qui vont nous rejoindre.
Une petite fête et un débat sont prévus après la marche avec les amis de la Confédération Paysanne et une association locale.
Nous regrettons un peu le manque d’encouragement des " copains et copines " d’AC !.
A demain donc...
Pour le comité de soutien : Jean-Marie, Christian, Jocelyne et Marcelin  »
Sur la marche : Marcelin au 06.03.10.90.05

- Première Etape du Mans àFoulletourte - mercredi 10 avril 2002

« Après une bonne nuit passée au foyer " le Flore " au Mans avec Gilbert de Quimper, nous nous retrouvons devant la cité judiciaire vers 8 h 30. Lànous rejoignent Sylvie, collaboratrice de De Félice (NDLR : avocat), le porte-parole de la Confédération Paysanne de la Sarthe, la presse est présente (FR3, Ouest-France ... ). Arrivent ensuite les amis de Nantes, Angers et la LDH du Mans. Après la conférence de presse, vers 9h 30, la marche démarre àtravers les rues du centre ville, avec une vingtaine de personnes. Avec le mégaphone,nous scandons les slogans : « Yannick, Michel, Isabelle, Justice pour tous !  », « Justice de classe, Justice dégueulasse  ».
A la mémoire d’Isabelle Féron, nous avons fait un détour et observé une minute de silence sur les lieux du drame. A Arnage, (sortie du Mans ), nous prenons la RN 23 et nous sommes encore dix personnes qui termineront l’étape. Durant toute l’étape (de 30 kms et non pas des 17 annoncés), la banderolle restera visible pour la défense de nos camarades mais aussi pour ne pas oublier Isabelle.
A chaque traversée d’agglomération, nous avons provoqué d’importants ralentissements sur une route àforte circulation. Nous avons distribué des tracts et constaté que la population était sensible àla cause que nous défendons ; certains nous demandaient des informations.
Nous sommes arrivés àCérans Foulletourte vers 17 h devant la Mairie. Monsieur le Maire s’est informé du but de notre marche (il était plutôt inquiet àla vue de notre banderolle accrochée àl’entrée de la Mairie). Nous l’avons rassuré tout en lui précisant que c’était pour défendre deux innocents.
La Confédération Paysanne nous prenait ensuite en charge pour le gîte de cette première étape qui se situait àla Maison des Sablons de Lavernat. Un bon repas préparé par Jean-Marie, ancien prêtre-ouvrier, nous y attendait dans une ambiance conviviale. Bien que les amis de Nantes et Angers aient repris le chemin du retour, nous nous retrouvions 10 copains autour de la table.
Demain jeudi 11 avril, nous serons 4 au départ.
Pour le comité de soutien : Jean-Marie, Christian, Jocelyne et Marcellin  »
Sur la marche : Marcellin au 06.03.10.90.05

Tous les renseignements sur cette affaire peuvent être demandés aux avocats :
Me Irène Terrel et Me Jean Jacques De Félice : tél. 01.45.87.29.54 - fax 01.47.07.83.14

  • Vous pouvez nous contacter :
    • Marcelin Grousselas tél. 02.33.73.09.32 et par mail.
    • AC ! Nantes 02.40.89.51.99 et par mail.
    • AC ! Angers 02.41.37.88.96 et par mail.
    • Annie Baticle 01.48.69.16.08 pour le comité de soutien parisien.
    • Sur la marche : Marcellin au 06.03.10.90.05.