Plan de « coercition  » sociale

le point sur le contenu du plan
vendredi 10 septembre 2004
par  le réseau d’AC !

Le 30 juin 2004, le ministre Borloo, de la fracture sociale, présentait son plan de cohésion sociale...

Plan de « coercition  » sociale

extraits du communiqué d’AC !...

- Le pilier emploi du Plan propose la création de 300 maisons de l’emploi, d’un dossier unique du demandeur d’emploi (consultable par tous les partenaires, de l’ANPE, des ASSÉDIC aux collectivités locales).

Les chômeurs seront ainsi davantage contrôlés : « des sanctions justes et graduées pourront [ainsi] être prononcées  ».
Un passage accru « de l’assistance àl’emploi  » : pour les jeunes et les allocataires des RMI et ASS àtravers le développement de la formation en alternance et surtout la mise en place du Contrat d’activité(rémunéré aux trois quarts du SMIC, d’une durée de deux ans,
renouvelable un an, géré au niveau communal) qui va progressivement remplacer - de concert avec le RMA - les autres formes de contrats aidés.
Sans oublier l’assouplissement de la législation relative aux CDD et àl’intérim sous prétexte de favoriser le retour àl’emploi des chômeurs-euses de longue durée.
On y lit donc, en filigrane, le renforcement des contrôles et l’obligation de travailler àn’importe quelles conditions, àn’importe quel prix sous peine d’exclusion de toute forme d’indemnisation. Ces contrats vont ainsi continuer àprécariser l’ensemble des salariés.

- Le pilier logement du Plan

Derrière des chiffres de construction fantaisistes (120 000 logements, avec quel budget ?) se dégage une politique clientéliste :

  • fin du contingent préfectoral en matière d’attribution de logements et transfert des attributions aux mairies. Quelle est la mairie qui voudra des chômeurs-euses, RMIstes, familles àbas revenus ?
  • dérèglementation des loyers HLM, qui laissent prévoir de fortes hausses.
  • 7 000 places de foyer : toujours plus d’hébergements précaires : àl’errance de petits boulots en stages bidons, Borloo ajoute l’errance de logements passerelles en foyers fliqués.
  • plus de fric pour la démolition des logements sociaux existants.
  • plus de limite àl’interdiction des expulsions locatives...

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