Transports gratuits et solidarité active : une initiative

Suède
lundi 25 octobre 2004
par  le réseau d’AC !

Pour des transports publics gratuits !

À Stockholm, Göteborg et Helsinki, les navetteurs et navetteuses prennent l’initiative dans les transports publics. Nous avons besoin des bus, des trams, des trains de banlieue et des métros pour nous déplacer dans la société. Nous ne pouvons pas choisir de marcher 5 kilomètes si payer le prix du billet ne nous convient pas. Les transports publics devraient être comme les trottoirs, payés par toutes, d’accès gratuit. Il serait aussi absurde de faire payer les piétonnes qui marchent sur un trottoir qu’il est absurde de faire payer l’accès aux transports publics.

L’union fait la force ! « P-kassan » - l’assurance pour ceux et celles qui se déplacent gratuitement - est une initiative de coopération entre des personnes qui se trouvent dans la même situation. Nous n’avons pas les moyens de payer le billet et nous ne voulons pas le payer. Nous payons une petite somme au fonds et, si nous sommes pris en train de circuler àl’oeil, l’amende est payée par le fonds. L’idée de cette assurance n’est pas nouvelle. Elle a déjàété concrétisée pendant des périodes assez longues, surtout par des étudiantes dans des villes universitaires, et elle a fonctionné assez bien, quoiqu’àpetite échelle. La différence est que notre objectif n’est pas seulement de nous aider mutuellement ànous déplacer gratuitement. Nous voulons des transports publics gratuits qui seraient la propriété de nous toutes et qui seraient contrôlés par les personnes qui y travaillent.

À Stockholm, tous ceux et celles dont les revenus ne dépassent pas 40 000 couronnes par mois (environ 4500 euros) y gagneraient si les impôts étaient légèrement augmentés pour financer les transports publics. Des transports publics gratuits sont un moyen de prendre de l’argent aux plus riches pour le donner au reste d’entre nous. Il est grand temps que ce type de redistribution ait lieu dans nos villes de ségrégation.

Et pensez aux bénéfices socio-économiques qui résulteraient de la disparition de toutes les files pour acheter des billets, des billets eux-mêmes et des systèmes de contrôle. Ces systèmes absorbent beaucoup d’argent et ne servent àrien qu’àcréer de la mauvaise humeur dans les espaces que nous partageons.

À long terme, des transports publics gratuits auraient d’autres effets positifs, par exemple un environnement urbain plus agréable, avec moins d’embouteillages. Aujourd’hui, la circulation automobile a la priorité sur les transports publics. Les routes sont financées par l’argent des impôts et leur utilisation est gratuite, mais les transports publics sont financés par leurs usageres. Il est étrange que les pouvoir publics sanctionnent les personnes qui choisissent les moyens de transport qui nuisent le moins àl’environnement.

Rejoignez le fonds d’assurance des freeriders et participez àla lutte pour des transports publics gratuits !

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