Réquisition de richesse à Carrefour
par
Une réquisition de richesse a eu lieu ce samedi 18 décembre dans un Carrefour de la région dijonnaise à l’initiative d’AC ! et d’ATTAC.
Cette action réussie a permis de sortir gratuitement cinq caddies de produits divers et variés et cela malgré une forte présence policière.
Le cadre de cette action était de dénoncer les entreprises qui délocalisent à des fins de profit... strict.
Ces denrées seront redistribuées aux précaires ultérieurement.
A l’approche des fêtes de fin d’année, et alors que les vitrines et les magasins regorgent de diverses marchandises
(victuailles, cadeaux, objets de luxe ou de première nécessité...).
En France, aujourd’hui de plus en plus de personnes rejetées par le système capitaliste libéral se débattent dans des conditions de grande précarité (sans revenus, sans électricité, sans abri, sans droit, sans soin).
En France, à ce jour, l’allocation de fin d’année (improprement appelée « prime de Noë l  ») s’élèvera (royalement !) à 150 €. Cette allocation, sensée apporter un petit (tout petit...) plus pour quelques achats de fêtes, sert surtout à régler les factures en souffrance.
En France, à ce jour, un million d’enfants vit sous le seuil de pauvreté, alors que les entreprises croulent sous les profits (à titre d’exemple, le patronat s’est augmenté cette année de 20 %, en moyenne).
Nous, AC ! 21 (Agir ensemble contre le Chômage la Précarité et les Exclusions - 03.80.73.25.62) et d’autres,
subissons ce système qui est profondément injuste et invivable.
C’est pourquoi nous prenons la légitime liberté de réquisitionner des biens que nous allons redistribuer à des personnes « sans  ».
Partout en France, ces réquisitions devraient avoir lieu.
Cette réquisition est un acte politique.
NOUS NE DEMANDONS NI L’AUMONE NI LA CHARITÉ, JUSTE UN PARTAGE ÉQUITABLE DES RICHESSES.
Fêtes de fin d’année ou pas, chacun doit s’organiser pour avoir des moyens convenables d’existence.
Solidarité avec les salariés précaires de la grande distribution,
Chômeurs, travailleurs pauvres, salariés, jeunes et plus âgés,
Nous sommes toutes et tous exploité-e-s
Au profit de quelques actionnaires qui licencient et exploitent sans vergogne.
Vous ne voulez pas voir vos emplois disparaître :
Nous non plus !
Voilà pourquoi nous dénonçons les délocalisations pratiquées par de nombreuses entreprises. C’est par exemple le cas des multinationales Thomson, NESTLÉ ou de LUSTUCRU (groupe PANZANI dont l’actionnaire principal est la BNP/Paribas) qui ferme en France l’usine qui traitait le riz de Camargue. L’emploi industriel est concerné (les ouvriers représentent encore 26 % de la population active) mais les services aussi (Tiscali, Orange délocalisent leur centre d’appel au Maghreb et en Inde).
Vous ne voulez pas voir des enfants travailler 12 heures par jour pour quelques €uros :
Nous non plus !
Les entreprises qui délocalisent exportent le plus souvent les emplois les moins qualifiés, à forte main d’Å“uvre, pour profiter des avantage offerts par ces pays, pas tellement démocratiques d’ailleurs, où les semaines font 72 heures comme en France au début du 19ème siècle.
Vous ne voulez pas voir la faim progresser dans le monde :
Nous non plus !
Les activités délocalisées sont le plus souvent tournées vers l’exportation ce qui n’aide guère les pays concernés à se développer. Il y a même des effets pervers : ainsi la Thaïlande bénéficiaire des investissements des entreprises étrangères délocalisées mais tournées vers l’exportation, doit importer une grande partie du riz et n’arrive plus à nourrir sa population Dans beaucoup d’autre pays du SUD l’autosuffisance alimentaire n’est plus assurée et ceci au dépens du développement équilibré des populations.
Seuls les actionnaires profitent des délocalisations qui créent le chômage, la précarité et l’exclusion chez nous sans développer les pays du SUD.
HALTE Ã la DESTRUCTION SOCIALE
Consommateurs de tout le pays, unissons nous, disons NON aux marques qui délocalisent !
À l’initiative d’AC ! 21 et d’ATTAC 21...