Intermittents, intérimaires, même galère

dimanche 9 juillet 2006

Intérimaires , intermittents , même galères.

Deux visites collectives dans deux ASSEDIC du 93, Pantin et Saint-Denis

Pantin :

Mr X a longtemps été intérimaire et donc dépendant de l’annexe 4
 : casse-tête des déclarations mensuelles entre les agences qui donnent les
feuillets en retard et l’ASSEDIC qui n’en tient pas compte.Alors qu’il ne
perçoit plus rien étant arrivé en fin d’indemnisation et qu’il essaie
d’obtenir le RMi, Mr X reçoit un matin une lettre de l’ASSEDIc l’informant
qu’il doit verser la coquette somme de 1298 euros .Le trop perçu n’est pas
dà» àdes erreurs de déclaration de Mr X , mais àdes erreurs de calcul de
l’ASSEDIC : après plusieurs lettres de réclamations et coups de fils , Mr
X reçoit le détail des erreurs : elles se sont étalées pendant plus d’un
an, chaque mois, l’ASSEDIC estime avoir compté quelques jours de trop.

Estomaqué, Mr X fait un recours en annulation du trop perçu, ou il
explique sa situation financière difficile et surtout s’étonne d’avoir à
payer pour les erreurs de l’ASSEDIC : aucune réponse àpart un nouveau
courrier l’enjoignant de payer au plus vite.

Occupation de l’ASSEDIC et déclaration péremptoire du directeur : « ce
qui est dà» est dà»  ».

Mr X devait passer en commission paritaire pour l’examen de son recours :
deux jours après notre visite,coup de fil du directeur , devenu moins
péremptoire.Le trop perçu est « gracieusement  » annulé.

La direction de l’ASSEDIC a peut-être mis àprofit ces quelques jours pour
compulser la jurisprudence qui a condamné plusieurs fois les ASSEDIC dans
des situations ou le trop-perçu vient de ses erreurs....

Saint Denis :

Mr T., technicien en sons et lumières alterne lui aussi missions et
périodes de chômage ou il tente tant bien que mal d’obtenir quelque chose
de l’ASSEDIC ; il a de plus en plus de mal d’ailleurs àbénéficier des
annexes 8 et 10 , puisque dans le secteur ou il bosse, de plus en plus de
boites ne sont plus considérées comme entreprises du spectacle.

A la mi-mars, Mr T dépose l’ensemble de ses périodes travaillées, on lui
déclare oralement qu’il n’aura sà»rement pas assez d’heures pour dépendre
du régime intermittents et qu’il devra faire appel àl’AFT : commence
alors une longue, très longue attente : son dossier lui est renvoyé
plusieurs fois, il manque toujours des attestations . Les dettes
s’accumulent et l’ASSEDIC joue avec ses nerfs : ainsi il envoie les
originaux demandés , on lui renvoie des photocopies, faites sur du papier
ASSEDIC en exigeant de nouveau les originaux.

Occupation de l’ASSEDIC après trois mois et demi d’attente sans aucun
revenu : après un laius du directeur sur la possibilité pour AC !
d’obtenir des passe-droits et des rendez vous directs en lui téléphonant
au lieu d’occuper les ASSEDIC ( les précaires non accompagnés eux se
contentent de la plate-forme téléphonique ASSEDIC ), le directeur nous
dépêche deux agents plutôt compréhensifs : on nous explique que tous les
feuillets employeurs passent par Annecy ce qui explique les retards et
pertes de feuillets , mais aussi qu’au bout de quelques calculs trop
compliqués « l’ordinateur perd pied « .En tout cas le calcul de
l’indemnisation est fait immédiatement et il se trouve qu’en fait, Mr T a
travaillé suffisamment pour ouvrir des droits avec le statuts
intermittents....Dommage, contrairement aux dettes contractées par Mr T,
celles de l’ASSEDIC ne sont pas payées avec intérêts...

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