ComPress - UNEDIC : un mauvais accord n’est évidement pas la solution !
La « négociation  » de l’assurance chômage pourrait se conclure mardi par un mauvais accord, conclu après une période psychodramatique justifiant le "sauvetage" du système paritaire. Ce mauvais accord, dans le meilleur des cas, pourrait permettre l’indemnisation d’un peu plus de personnes mais à des taux toujours aussi bas et pour des durées encore plus courtes alors que justement la Commission européenne conseille aux états membres d’améliorer rapidement l’indemnisation chômage. L’accord n’inclurait aucune ressource nouvelle, malgré les prévisions pour l’emploi dans les toutes prochaines années. Les organisations signataires en début d’année de l’accord dit de modernisation du marché du travail pourraient même se sentir bernées…
L’alternative à ce mauvais accord devrait être basée à la fois sur :
la création immédiate de garanties nouvelles et suffisantes pour les salarié-es déjà au chômage et pour ceux et celles pouvant l’être dans les prochains mois par licenciement, fin de CDD, non renouvellement de mission d’intérim, ….
l’interpellation du gouvernement sur ses responsabilités dans la mise en œuvre du droit constitutionnel à un revenu de remplacement. Dégager les moyens nécessaires a été possible pour les grandes banques privées mais pour l’instant le plan de relance – qui n’est pas encore voté – ne prévoit quasiment rien à ce sujet.
Quoiqu’il en soit, le gouvernement du président du pouvoir d’achat aura ensuite à gérer la situation : agréer un mauvais accord ou appeler à une table ronde réunissant toutes les parties concernées pour remettre à plat le dispositif existant et garantir effectivement à toutes et tous un revenu personnel décent, en aucun cas inférieur au SMIC mensuel, et la continuité des droits sociaux.