Oui, il va falloir traverser la rue… pour demander des comptes

Manifestation du samedi 20 mars 2021 à 14 h, Métro Ecole militaire. Paris
mardi 9 mars 2021
par  Paris Sud

Le nombre de chômeurs va augmenter – au bas mot – de plus d’un million en 2021. C’est en cette période qui plonge dramatiquement des millions de personnes dans la précarité économique, pour beaucoup, c’est une vie au jour le jour pour se maintenir au seuil de la misère, et c’est le moment choisi pour imposer une réduction drastique des allocations.
Moins de la moitié des demandeurs d’emploi sont indemnisés par l’Unédic, pour un montant moyens inférieur à 1000 euros mensuels. La durée maximale d’indemnisation est de 2 années.
Légère prolongation pour les plus de 55 ans. (Lire plus bas).
En bout de course, reste l’ASS et le RSA aux alentours de 500 euros mensuels.

La crise sanitaire est instrumentalisée pour servir les intérêts du patronat épaulés par le gouvernement et Monsieur Macron fidèle exécutant des milliardaires qui l’ont porté au pouvoir.

Masques, couvre-feu, amendes dissuasives, drones et caméras,… un exercice disciplinaire est testé grandeur nature. Le matraquage médiatique a pour fonction de distiller la peur en usant, abusant d’une « novlangue » qui dépasse les anticipations de George Orwell.

Toutes catégories additionnées (de A à E), il faut compter plus de 6 millions de personnes sans emploi, ou sous employées (temps très partiel imposé, contrats de quelques jours…).
Les « boulots à la con » (« Bullshit jobs » débusqués par David Graeber), camouflent de plus en plus mal la crise du libéralisme économique qui pour perdurer use du mensonge, de la propagande moralisante pour la « valeur travail ». Parmi les 29 millions de personnes comptabilisées dans la population active (les chômeurs sont de la population active... inoccupée), combien, exerce un emploi réellement, socialement utile ? Population totale avec DOM : 68 millions.

L’édifice libéral est en danger, miné par les évolutions productives, l’irrépressible chômage de masse et les dégâts environnementaux conséquences de la croissance mortifère qu’exige l’accélération des profits.

Les classes possédantes ont senti le danger, toujours elles préféreront le risque d’une fin effroyable à un effroi sans fin. D’où le durcissement de la répression, les éborgnements, emprisonnements, l’agilité des matraques… Combien de mutilés chez les gilets jaunes ?

La période de crise sanitaire orchestrée, mise en feuilleton anxiogène par les médias est favorable au patronat, l’explosion du chômage est un élément favorable pour les entreprises qui sans fracas, dans le chaos ambiant licencient à tour de bras.
La facture des big pharma qui produisent de profitables vaccins va nous être présentée bientôt. En tirant sur quel budget va-t-on les enrichir davantage ?

Les prévisions économiques anticipent des taux de chômage de 13, 14 % pour la fin 2021.
Le déficit de l’Unédic va atteindre 70,6 mds en 2022. Pour économiser 1,3 md, 50 % de demandeurs d’emplois vont être impactés par une réforme régressive. La durée du chômage va continuer de s’allonger, la crise sanitaire produit des dégâts durables. Après 2 années maximum aux Assédics, (3 années pour les plus de 53 ans), c’est le chute dans l’ASS : 506,70 euros mensuels.
L’accès aux maigres allocations devient de plus en plus ardus : il faut faire valoir 6 mois d’activité sur 2 années, auparavant c’était plus « compréhensif » : 4 mois sur 28.

Pour ajouter aux incertitudes, le montant des indemnités sera bientôt variable ! Le taux de chômage, le nombre d’embauches sur une période choisie permettront de recalculer les allocations. Matheux saisissez vos calculettes ! Nous pouvons, sans risque, que malgré une météo favorable, la vitesse du vent et l’âge du capitaine, prévoir que la hausse des revenus consentis aux demandeurs d’emploi sera de croissance faible (très).

La réforme c’est brutal, et c’est étudié pour. Il s’agit de discipliner les quémandeurs d’emploi, en les affamant un peu s’il le faut. L’ouverture des frontières ne peut qu’augmenter le concurrence pour des emplois mal payés (et des logement mal équipés), c’est tout bon pour les Maastrichtiens de France et de Navarre.

La hausse des indices du CAC 40 les comble d’aise. Il y a un malaise...

Oui, il va falloir traverser la rue… et pas pour faire le trottoir, mais, pour nombreux, et plus encore demander des comptes à ceux qui nous gouvernent et et nous bernent…
Depuis plus de 20 ans AC ! Fait valoir des revendications, jalons d’un véritable progrès social, en opposition frontale aux manigances du « néo-thatcherisme » de M. Macron et de ses commanditaires milliardaires.
. la semaine de 32 h, pour créations d’emplois de réelles utilités sociale,
. aucune indemnisation inférieure au smic mensuel,
. les retraites au smic minimum.
. le revenu de base,
. la retraite à 55 ans.

Les gains de productivité – actuellement confisqués pour l’accumulation des dividendes – doivent permettre de travailler moins à tous les âges de la vie. Un référendum d’initiative citoyenne (RIC) sur ces questions n’est pas à exclure.

AC ! Paris-sud.
Mars 2021


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