Blocage à la frontière
par Jacques
samedi 16 mars 2002
par
par
- Le vendredi 15 mars à 8 h 25
« Je me trouve actuellement dans le car devant amener une cinquantaine de militants toulousains (et autres, dont quelques parisiens), en direction de Barcelone.
Arrivés vers 1 h du matin au poste frontière du Perthus, étroitement surveillé par la police espagnole (de nombreuses voitures sont fouillées), nous avons appris vers 3 h du matin que notre présence n’était pas désirée en Espagne... Nous avons donc fait demi-tour, puis effectué une autre tentative un peu plus loin, au poste de frontière de Cerbère. Sans résultat... Nous sommes donc revenus vers le Perthus, où après avoir pris un indispensable café dans un village voisin, nous nous redirigeons vers le poste frontière...  ».
- Vendredi 15 mars à 16 h 52
Je suis maintenant totalement séparé du groupe du car de Toulouse (désolé de ne pas être plus précis...). Mais je ne suis pas seul... Je suis actuellement dans un des 3 cars d’ATTAC 13, qui a bien voulu m’accueuillir après ma quatrième tentative de passage, alors qu’ils étaient eux-mêmes refoulés du poste de frontière du Perthus. En fait, je suis arrivé juste au moment où les gens des 4 cars (un car d’ATTAC Toulouse fait partie du groupe) étaient quasiment repoussés dans les cars par un important dispositif policier... français... Nous remontons donc vers Perpignan, afin de faire la jonction avec le car belge qui a été bloqué un peu plus loin...
- Vendredi 15 mars à 19 h 13
(...)
Un groupe de six « terroristes  » issus du car de Toulouse arrivent actuellement à Barcelonne ! Et ceci à la barbe des policiers... :-) Par contre, je n’ai pas de nouvelles du reste du car...
Sinon, actuellement je suis en face de la préfecture à Perpignan, avec une grande partie des gens d’ATTAC (avec aussi pas mal de libertaires et des gens de D14), pour qui les mots d’ordres sont :
Essayer de négocier l’autorisation de se rendre à Barcelone demain,
Si cela ne se fait pas, regroupement de tous les cars refoulés à Perpignan, pour une journée d’actions « décentralisée  »...
Sinon, question hébergement, nous devrions bénéficier d’un gymnase.
- Vendredi 15 mars à 22 h 06
Aujourd’hui 7 ou 8 cars on été refoulés par la police. Demain, on en attend près de 200 !! Réussiront-ils à bloquer une telle masse ? On verra...
En attendant, si vous connaissez des cars qui seraient bloqués cette nuit, quelques infos à leur donner :
Hébergement :
Gymnase Victor Hugo, rue Raoul Duffy (pour ceux qui sont venu à Perpignan en 98, on y avait déjà dormi) : centre sportif J.S. Pons, juste à côté.
Demain matin : rendez-vous général Boulevard Wilson, à 10 h précises.
Suivant les forces en présence et l’autorisation ou non d’aller à Barcelone, nous déciderons du programme de la journée (manif à Barcelone ou manif/actions à ... Perpignan)...
- Samedi 16 mars à 12 h 41
Toujours à Perpignan...
Quelques infos à faire passer si vous connaissez des gens dans les cars :
L’autoroute est interdite aux cars par arrêté préfectoral (français !). Par contre, il est possible de passer par la route nationale, qui est parallèle.
Une manif va partir dans quelques minutes, afin d’obtenir le droit de passer en Espagne. Départ du boulevard Wilson, passage devant le consulat d’Espagne, arrivée devant la préfecture...
Ensuite, nous verrons, suivant l’état des négociations. Deux députés européens doivent arriver peu après, afin de se rendre sur la frontière et essayer de garantir la passage à tous.
Sinon, en ce qui concerne la situation à Barcelone, la situation est calme, après les échauffourées d’hier. Il y aurait eu une quarantaine d’arrestations.
- Samedi 16 mars à 16 h 14
Toujours à Perpignan... :-(
Après la manif (les 1 000 d’une vingtaine de cars), toujours pas d’autorisation de passer la frontière. Deux cars seraient cependant passés dans la matinée :-)
Décision fut prise de prendre les cars jusqu’au « Village Catalan  » (la dernière halte sur l’autoroute - réouverte - avant la fontière), pendant que Tartakowski et Krivine, arrivés à Perpignan, aillent à la frontière pour négocier le passage. Problème : les cars de Bordeaux et ceux de Marseille sont restés en rade car leurs conducteurs n’avaient pas l’autorisation de rouler. :-(
N’ayant pas pu monter dans les autres cars, parce qu’ils étaient complets ou parce que leurs chauffeurs refusaient de prendre de nouveaux passagers) une petite centaine de personnes est donc restée à Perpignan... Nous attendons donc la suite (devant la préféctue, BTW), qui sera très probablement le retour des cars, pour une dernière manif de protestation. Ou rien du tout, peut-être, car étant donné l’heure, il y a pas mal de chance que les frontières soient bientôt réouvertes, vu qu’ils n’y aura plus de raison de bloquer la frontière, car il sera trop tard pour rejoindre la manif, qui part à 18 h...
- Samedi 16 mars à 18 h 37
Encore à Perpignan... :-(
Confusion totale, aussi bien ici que sur la frontière : ici, de multiples discussions entre les passagers de chaque car, sur le thème « on va (symboliquement)à Barcelone voir le concert de Manu Chao, ou on rentre chez nous  »...
Sur la frontière de multiples informations, souvent contradictoires :
Quatre cars partis de Perpignan sont passés...
Celui des parisiens de SUD, arrivé au Perthus beaucoup plus tôt, est bloqué.
Il y aurait des affrontements au Perthus.
Il est possible de passer, mais il faut s’attendre à une fouille généralisée..
La frontière est toujours bloquée.
Bref, allez savoir...
- Samedi 16 mars à 20 h 55
Les derniers cars viennent de partir de Perpignan. Direction : Aix / Marseille.
Et premières infos à propos ds cars partis cet après-midi : le car d’ATTAC Toulouse est enfin arrivé à Barcelone. Ils ont encore à rejoindre la lieu de la manif (300 000 personnes, selon les dernières estimations). Pas évident. Et dans tous les cas, le concert de Manu Chao, qui doit commencer beaucoup plus tard.
Par contre, de nombreux autres cars ont rebroussé chemin à la fontière.
Impossible à l’heure qu’il est d’avoir ne serait-ce qu’une estimation sur les 150-200 cars annoncés, ni de faire un bilan concernant les autres moyens de transports (trains, voitures...), mais il faudra qu’on étudie tout ça avant Séville...
par Jacques.