Lettre ouverte du collectif des mal-logés en colère

vendredi 1er avril 2005
par  le réseau d’AC !

Collectif mal-logés en colère
23 bis rue Mathis
75019 Paris

àMonsieur Tony Dreyfus
Député maire du 10ème
Paris

Paris,le 27 mars 2005.

LETTRE OUVERTE

Monsieur le député maire,

Notre collectif regroupe des mal-logés de diverses situations, de différents arrondissements de Paris ou de banlieue. Le 22 mars dernier, nous sommes intervenus collectivement àla mairie du 10ème arrondissement, pour soulever le cas des demandeurs du collectif vivant dans votre arrondissement. Notamment celui de M.M’hammed C.
demandeur d’un logement social de type F3 depuis 18 ans àParis. Grâce ànotre détermination nous avons finalement été reçus par Isabelle Besse, chargée de mission auprès de Sylvie Scherer, et par votre directeur de cabinet, M. Guillaume Renoud-Grappin.

Au cours de la discussion, M. C., a indiqué des adresses
d’appartements de l’OPAC vides depuis des années dans
l’arrondissement. A ceci, Mme Besse a répondu qu’ils ne lui seraient pas attribués et qu’il n’avait qu’àles « squatter  » !

Mme Besse s’est de plus permis d’appeler la PMI où travaille en CDD la femme de M. C., et a déclaré àla directrice que M.C. accompagné d’une association de mal-logés avaient fait irruption et scandale àla mairie du 10ème, se demandant si celui-ci était ivre (!), et
exigeant des excuses.

De tels agissements sont tout simplement inadmissibles. Non seulement les mal-logés de la capitale devraient attendre des années en silence un hypothétique relogement, mais leur association pour défendre leur droit àun logement social, est réprimée par des responsables de la mairie qui se permettent de faire des pressions dans le domaine
professionnel.

Nous ne tolérerons pas de tels procédés d’intimidation qui au delàd’être illégaux montrent les abus de pouvoir dont peuvent faire preuve des responsables communaux chargés au logement. Chantage au logement puis chantage àl’emploi, si quelqu’un doit faire des excuses, ce n’est certainement pas M. C.!

Il est sans doute embarrassant pour une chargée de mission auprès de l’adjoint au logement de se trouver face àdes mal-logés pouvant citer des adresses précises d’appartements de l’OPAC qui restent vides !

Nous souhaiterions donc avoir des explications concernant l’attitude de Mme Besse. Et nous exigeons le relogement rapide de M.C. ainsi que l’assurance que plus aucune pression sur ses employeurs n’aura lieu de la part de la mairie.

Veuillez agréer, Monsieur, nos salutations distinguées.

Copies à :
Mme Sylvie Scherer, adjointe au maire du 10ème chargée du logement.
M.Bertrand Delanoë , Maire de Paris.
M.Jérôme Gleizes.

Lettre ouverte diffusée largement.


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