Intervention au « 7 à 9  » de France Inter et rassemblement pendant l’assemblée générale (sic) du MÉDEF
par
L’intervention de la CIP et d’AC ! diponible sur le site de France Inter.
Également le mot d’Alain Rey.
Après avoir choisi de changer de studio pour diffuser les propos du porte-parole du gouvernement Jean-François Coppé, la direction de Radio France a finalement accepté de diffuser à 8H45 une interview de trois occupants des studios du « 7 à 9  », pendant une quinzaine de minutes (deux participants de la coordination des intermittents et précaires d’Ile de France, une d’AC !, Agir ensemble contre le Chômage).
Les manifestants ont ainsi pu rappeler qu’en dépit des aménagements concédés par l’UNÉDIC et le gouvernement (dont la reconduction des mesures d’urgences), la circulaire UNÉDIC du 30 décembre 2004 entérine les dispositifs rétrogrades de la « réforme  » de l’assurance-chômage des
intermittents du spectacle, pleinement appliqué depuis le 1er janvier 2005.
Ils ont insisté sur la nécessité d’en passer par la loi si les partenaires sociaux refusent toujours de renégocier, et mis en cause l’UNÉDIC qui, sous couvert d’un déficit invérifiable (dixit l’expert mandaté par le gouvernement à propos des annexes 8 et 10), organise, convention après
convention, la destruction des droits sociaux, individualise le traitement de tous, organise la traçabilité des parcours des chômeurs, pour gérer la
mobilité des salariés afin de servir les bénéfices des entreprises ?
Pendant ce temps l’action publique incarcère des chômeurs qui n’ont pas payé les transports en commun, coupe l’électricité à des démunis, et ce jusque causer des morts par incendie suite à l’interruption de ce service indispensable ; pendant ce temps on maintient les sans-papiers dans la clandestinité afin de continuer à les exploiter à bas prix sous la menace constante de l’expulsion. Et lorsque ceux ci se mobilisent, comme en ce
moment avec l’occupation de la Fédération du PS de Seine saint Denis, les médias n’en rendent compte que de manière aléatoire. Après leur passage à l’antenne, les occupants de France inter ont quitté le studio pour rejoindre un rassemblement contre le MÉDEF appelé sous le péristyle de la Grande Halle Villette, M° Porte de Pantin à 11 h.
Ce 18 janvier le MÉDEF se réunit au Zénith, à Paris, pour « marquer le départ d’une nouvelle étape dans la conquête de libertés accrues en faveur des entreprises et de l’emploi  ». Cette réunion de l’organisation politique de ceux qui prospèrent grâce au travail et à l’inventivité de tous, est une provocation. Le MÉDEF et la CFDT président l’UNÉDIC, et, sous couvert de déficit du régime, précarisent les droits et les temps de vie des allocataires, potentiels et réels.
Du PARE (Plan d’Aide au Retour à l’Emploi) à la destruction des annexes 8 et 10 de l’UNÉDIC, « à l’évidence la bonne méthode, c’est celle de la Refondation Sociale  » (E-A Sellière, 09/12/04). Mise en place de concert avec le gouvernement, cette « refondation  » sociale veut éradiquer la notion même de droits collectifs.
Elle s’expérimente en grandeur réelle, d’abord et avant tout, sur les chômeurs, les travailleurs précaires et tous les salariés à l’emploi discontinu. Elle montre sa volonté de gouverner la société en partant de l’entreprise, structure supposée centrale. Elle affiche la détermination
patronale à gérer la vie des individus selon la logique du profit.
Refusons d’être les variables d’ajustement de « réformes  » élaborées par des « partenaires sociaux  » qui ne représentent en rien ceux, chômeurs, salariés, précaires, dont ils décident le sort.