le verbe manipulé
par
LE VERBE MANIPULE
« Et faites vite, je perds mom temps à écouter vos conneries.  » Jean Genet, le Balcon
Une des methodes, utilisées pour imposer au monde une idèologie règnante s’appuie sur la manipulation des mots, des verbes et de la phraséologie. Cette manipulation entraîne la création d’un langage codé, qui fait évoluer le sens voire le son des mots touchés. Cette science que l’on qualifie de novlangue s’infiltre très simplement dans le tête de tout un chacun sans que ceux-ci s’apercoivent que la chasson du verbe a changée. Bien utiliser, elle concoure à soutenir une certaine politique et a maintenir l’idéologie libérale aujourd’hui triomphante.
Si on prend par exemple l’évolution du mots sur la problématique du non travail, de demandeurs d’emploi, nous sommes passés par la case chômeurs et aujourd’hui on entend parler de précaires. Avec l’apparition du mot précarité, c’est la forme même du chômage qui évolue pour disparaître. En effet, il n’y a plus de demandeurs d’emploi mais n’existe que des précaires, sous entendu travailleurs précaires. Un moyen efficace pour faire baisser les revendications légitimes des chômeurs sur la qualité d’un réel emploi en CDI. La norme étant la précarité, les revendications deviennent passéistes. Ce vocabulaire est donc une méthode excellente pour signifier à l’humanité qu’elle n’est en fait composée que de travailleurs et doit rester attaché à son travaille qui est la seule mission de L’homme. Eliminant ainsi toute autre forme de pensée sur d’autres possibles civilisationnels. Depuis l’élection de Sarkosy, nous avons eu aussi : « les jeunes qui se levent tôt et ceux qui se levent tard  », sous entendu les faiénants et les travailleurs. Certains doivent être aidés et les autres abandonnés. Là aussi, manipulation importante faisant croire que la problématique du non travail se solutionnerait en se levant tôt le matin. Ce qui est faux bien-sur mais éfficace puisque 53% des gens l’on cru. De même, on a le bon et le mauvais pauvre qui concourent de la même logique de division. Diviser pour regner ou manipuler pour assoir.
Lors de la grêve des cheminots en novembre, on a entendu les usagers se plaindre que les grèvistes les empechaient d’aller travailler et les prenaient en otage. Or , au sens strict du mot, ils ne les en empêchaient pas mais ils cessaient de les y aider. Ce qui marque une énorme différence, car se faisant, ceux -ci exercaient leur droit de grève. Donc les plaintes des usages habilement manipulés par les medias à la solde de ce gouvernement concourent à la remise en cause du droit de grève.
Autre terme, « privatisation  » , qui joue sur l’opposition public/ privé, ou « privé  » est pris dans le sens positif de ce qui vous appartient en propre ( vie privée, propriété privée....). Dire qu’une entreprise a été privatisée, c’est exploiter cette connotation, c’est faire oublier qu’on a pris au contraire un bien appartenant en propre à la collectivité et qu’on l’a donné- ou vendu à vil prix, à des actionnaires qui vont le rationaliser pour en optimiser les resultats.
Un autre exemple, une réforme est souvent perçu comme le moyen de sortir d’une crise. Le mot crise évoque un moment grave mais limité dans le temps. Or la dérive du mot, actuellement employé à contre sens, parler de crise à propos du logement, de l’emploi, de l’éducation n’implique en rien que ces problemes vont être rèsolus à court terme. Chacun sait qu’ils sont tout à fait chroniques mais l’évocation du mot crise permet de calmer les impatiences en s’attachant à montrer une notion de temporalité courte.
Autre mot bien galvaudé de nos jours, c’est social. En effet, il ya des travailleurs sociaux, des logements sociaux, des prestations sociales, du dialogue social entre partenaires sociaux, une Europe sociale et pour une bonne mesure, les plan sociaux, qui sont une autre façon de dire licenciements collectifs et les chantiers sociaux, qui sont en général des chantiers de démolition ( Ex : l’un des vastes chantiers sociaux de l’automne, la négociation entre partenaires sociaux sur le toilettage du droit du travail). Le mot social utilisé à toutes les sauces donne au peuple, aux pauvres des raisons d’espérer. Ce qui sert de fusible à la contestation dit social ou mouvement social en tout cas à l’acte dit rebel ou subversif voir révolutionnaire. On s’attache alors à lisser la surface pour que rien ne dépasse. Ainsi donc l’espoir du peuple est manipulé
La modernisation, saint du saint, pilier de l’économie capitaliste et libérale est presentée comme un processus indispensable pour éviter le declin. Ce qui permet de faire croire que la modernisation est un processus mené dans l’intéret de tous et qu’il n’y a ni raison ni moyen de s’y opposer ainsi masquant le fait inquiétant que parmi l’élite dirigeante personne ne sait ou l’on va !!!!
Aprés s’être attaché à démomtrer l’art de la manipulation du verbe, des mots et de la phraséologie. On peut rajouter que La novlangue, ainsi dévoilée, au service d’une idéologie, porte en elle une sémantique d’ apparence de verité qui modifie le sens. La réalité partiellement masquée par la création de nouveaux sens à pour but de travailler l’opinion publique. L’apparence du voile ainsi maintenue concourt à montrer des mensonges comme des verités. On intégre donc dans la réalité des champs virtuels à la musique trafiquer.
Bordeaux le 31 janvier 2008
Joë lle pour le décodeur N°4