La précarité, c’est ici et maintenant :
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Alors que fins de contrats et plans sociaux se multiplient, que les travailleurs pauvres n’ont jamais été si nombreux, que les travailleurs précaires de la fonction publique voient leurs statuts rabotés, de Mac Donalds à Pizza Hut et ailleurs naissent des luttes contre les conditions de travail et pour des augmentations de salaires.
Plus que jamais, l’ensemble des salariés doit pouvoir s’appuyer sur des droits sociaux suffisants pour résister à la multiplication des emplois sous-payés et/ou non choisis. Mais l’État et les partenaires « sociaux  » continuent à appliquer la doctrine, chère à la droite comme à la gauche, de « l’activation des dépenses passives  ». Ainsi, une « conférence gouvernementale pour l’emploi  » a-t-elle accouché récemment d’un énième plan de subvention aux employeurs, qui vient logiquement compléter une campagne de harcèlement et de radiation des chômeurs, en plein essor depuis l’instauration du PARE il y a deux ans.
De la restriction des allocations chômage en décembre dernier au projet de Revenu Minimum d’Activité annoncé par le gouvernement, de la destruction programmée des droits des Intermittents du Spectacle au maintien du gadget jospinien de la « prime pour l’emploi  », de l’interdiction, (en place depuis 1988 !) du RMI aux moins de 25 ans à la menace de réforme des retraites, de l’application de la Loi de Sécurité Quotidienne de Dray au vote de la Loi de Sécurité Intérieure de Sarkozy, la politique de ce gouvernement porte en étendard l’idéologie de l’emploi, dans n’importe quelles conditions, à n’importe quel prix, comme mesure de contrôle sur les vies, et au service d’une véritable restructuration productive. Nous avons mieux à faire qu’esclaves chez Lagardère ou pointeur non-indemnisé à l’ANPE. Loin d’être les inutiles « assistés  » que l’on prétend, nous contribuons par nos activités si souvent gratuites et presque toujours mal rétribuées à la richesse sociale. Parce que des droits sociaux que nous arracherons dépend le sort du plus grand nombre, nous, chômeurs, précaires, licenciés, licenciables, fins de contrats, fin de droits, droit à rien, intermittents de l’emploi et/ou du spectacle, salariés en poste aux vies colonisées par l’emploi, nous manifesterons ensemble ce vendredi 21 mars, pour exiger :
La garantie du salaire pour tous les licenciés jusqu’au reclassement choisi ou à la retraite. Le droit pour tous, tout au long de la vie, à une formation qualifiante, choisie et rémunérée ;
Ce qui implique la refonte complète du système d’assurance-chômage : pas d’allocation en dessous du SMIC mensuel, pas de chômage non-indemnisé, fin du contrôle social.
Le maintien et l’extension du régime d’indemnisation des intermittents du spectacle qui seul assure une continuité de droits entre les périodes d’emploi et les périodes de chômage et de formation ;
La titularisation des précaires de la fonction publique sur postes choisis pour ceux qui le désirent. La garantie de salaire et le choix de leur formation pour les autres ;
La revalorisation de tous les minima sociaux (notamment le Minimum Vieillesse) à hauteur du SMIC mensuel, leur individualisation et leur inconditionnalité.
L’abandon du projet de RMA ;
L’abrogation de la LSQ et de la LSI qui criminalisent les pauvres, les fraudeurs dans les transports en commun et autres mal-logés.
Rendez-vous, à l’appel de regroupements de licenciés, de collectifs d’emploi jeunes, de précaires de l’Éducation nationale, d’intermittents, de chômeurs, de travailleurs précaires et des collectifs d’AC ! :
... et après la manif à partir de 18 h pour une AG des luttes à la bourse du travail, 85 rue Charlot, M° République, salle petite congrès.
- AC ! - Agir ensemble contre le Chômage - 42 rue d’Avron - 75020 Paris - tél. : 01.43.73.36.57 - fax : 01.43.73.00.03 - email.