Le servage est-il populaire ?
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D’après un récent sondage (la presse 18 nov. 2003), 67 % des français sont pour obliger les chômeurs à travailler après une longue période d’inactivité (les intermittents du spectacle sont déjà mis dans le besoin... de travailler). Il reste sérieusement à questionner les conditions des questions et leur formulation même... D’autant que cette « information  » sort juste avant le débat RMA à l’Assemblée Nationale.
Après expulsion des ASSÉDIC, (le calcul rétroacif négatif des droits), le glissement vers les ASS à durée limitée, la réforme du RMI, le travail forcé du RMA (un nouveau servage) est à l’horizon... Ce serait cette tendance qui est approuvée par une majorité de français ?!
Ont-ils conscience les sondés autoritaires que c’est l’entièreté du monde du travail qui est visé ? Les salariés encore « privilégiés  » croient-ils échapper à la dégradation générale de la condition salariale ? On fait céder les maillons faibles avant l’entièreté de la chaîne. Seule une très mince couche d’hyper privilégiés échappera à la barbarie qui croît !
Quant à la rétroactivité de la dégradation des droits de chômeurs, d’après M. Fillon (sur FR3), c’est le fait des accords des partenaires sociaux dont le gouvernement n’est pas responsable - mais le simple garant ? Après l’agrément ministériel de l’accord des « minoritaires sociaux  », la casse programmée des ASS est bien le fait d’une décision d’Etat, qui découle de l’accord des partenaires et complices : glissement progressif vers la misère programmée. De fait, affamer les chômeurs pour les flexibiliser dans des emplois dramatiquement dévalués...c’est la solution libérale ! Les sondés contre les recalculés ?! L’opinion publique ne se trompe-t-elle d’adversaire ?
La riposte s’organise...
le mercredi 19 novembre à 14 h, alors que le projet Rma est présenté aux députés, rassemblement près de l’Assemblé nationale , place E. Hériot.
tous les lundis, à la bourse du travail, 3 rue du château d’eau, Paris, M° République, convergence et organisation des chômeurs, précaires, intermittents.
le samedi 6 décembre à 14 h, Denfert Rochereau, départ de la manifestation « contre le chômage et la précarité  ». A l’appel d’associations de chômeurs (AC !, APEIS, MNCP, CGT-chômeurs) de nombreux syndicats et partis politiques.