Le gouvernement à la rescousse du MÉDEF !
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L’échec financier de la convention assurance chômage du Pare comme son aspect profondément anti-social aurait largement justifié son retrait d’agrément par le gouvernement. Suite à la réunion des « partenaires sociaux  » du mercredi 19 juin, le gouvernement accepte de reporter le paiement de la dette due par l’UNÉDIC et sauve ainsi, temporairement, le PARE.
En annulant la baisse de cotisations de janvier 2002, les signataires de la convention ont du admettre l’inadaptation de leur accord à la situation de chômage de masse et de précarité pressante de l’emploi.
Le troisième volet des mesures nous inquiète particulièrement : l’allongement du « différé d’indemnisation  » qui ampute les droits des nouveaux inscrits, la prolongation du « délai de carence  » infligé aux mêmes, en particulier aux salariés licenciés, la modification des conditions d’indemnisation des chômeurs âgés de plus de 55 ans. Ces mesures sont inacceptables, tout comme le choix de maintenir les aides aux entreprises payées par l’assurance chômage. Le principal échec de la convention reste bien son incapacité à indemniser les salariés des conséquences du chômage et de la précarité. Pour mémoire moins d’un chômeur sur deux est indemnisé par l’assurance chômage.
Les décisions du 19 juin doivent pour certaines d’entre elles confirmées par le conseil d’administration de l’UNÉDIC. Ainsi, il n’aurait qu’à valider une hausse des allocations pourtant inférieures à l’augmentation du coà »t de la vie. D’autres de ces décisions nécessitent l’agrément du gouvernement, procédure administrative rendant impossible l’application de ces mesures au 1er juillet.
C’est la mobilisation de l’ensemble des salariés - au chômage, en formation en poste précaire ou non - agissant ensemble pour une autre redistribution des richesses, pour des droits sociaux nouveaux adaptés aux aléas de la vie des salariés qui permettra réellement de faire reculer le patronat, ses alliers syndicaux et le gouvernement, comme aujourd’hui en Espagne où une grève générale s’oppose à un projet régressif de réforme des allocations.
Les mouvements de chômeurs et précaires AC !, APEIS, MNCP, CGT-Chômeurs appellent dès maintenant à la mobilisation la plus large le mercredi 3 juillet prochain pour l’indemnisation de toutes les formes de chômages et de précarité, pour le libre choix de son emploi et de sa formation.
La veille, le Tribunal de Grande Instance de Paris rendra son verdict quant à la demande d’annulation de la convention assurance chômage dite du PARE.
- AC ! - Agir ensemble contre le Chômage - 42 rue d’Avron - 75020 Paris - tél. : 01.43.73.36.57 - fax : 01.43.73.00.03 -