Face au jeu du patronat
Le patronat a posé ce vendredi 14 septembre ses premières exigences. Pour
leur être profitable, leurs organisations nécessiteraient donc à la fois
la création d’un nouveau contrat précaire dit de mission et la
modification du CDI dont la période d’essais devrait être allongée et la
rupture sécurisée … pour l’employeur.
Alors que les caisses de l’Etat viennent d’être vidées et que la «
croissance  » du « marché  » reste indifférente aux incantations, les
profits des entreprises devraient donc être « sauvées  » par de nouveaux
sacrifices que les salariés consentireraient pour rester concurrentiels
dans un environnement horriblement mondialisé.
Le Patronat a t il annoncée les contreparties à ces « réformes  » ? Par
exemple, compte-il contribuer volontairement à la mise en place
immédiate d’un système unifié d’indemnisation – et pas de contrôle –
garantissant à chaque salarié en situation de chômage ou de précarité
un revenu individuel en aucun cas inférieur au SMIC ? Veut t il garantir
le libre choix de son emploi et de sa formation ? Va t il reconnaître
qu’il est juste, logique et sans doute libéral, de refuser les emplois
dangereux ou trop mal-payés pour vivre décemment ?
Les employeurs pleurnichent comme toujours contre la concurrence
internationale, le prix du dollars ou celui du pétrole et comme toujours
veulent nous faire partager leur déficit.
La négociation en cours, pour être favorable aux salariées, ne doit pas
être un simple marchandage des droits sociaux existants : elle doit
déboucher concrètement sur de véritables garantie de revenus et
continuité des droits pour toutes et tous.
C’est possible : la mobilisation contre le CPE a confirmé la force des
salarié-es en mouvement.
C’est le moment : la négociation va durer jusqu’en décembre.
Organisons nous pour discuter des enjeux et peser dans le rapport de
force.
Paris, le vendredi 14 septembre 2007