Manif pour le droit au logement
par
à Lausanne :
La crise du logement s’empire sans cesse à Lausanne depuis quelques années (on considère qu’il y a pénurie en dessous de 1,5 % de logements vacants et
nous en sommes à 0,2 % !). La pénurie permet aux gérances d’écarter systématiquement les candidat-e-s à faible revenu, précaires ou hors-norme. Quant aux autres, ils consacrent environ un tiers de leur
revenu à leur loyer, qui sont parmi les plus chers d’Europe.
La crise touche tout le monde, sauf les grandes gérances de la place qui claironnent dans la presse leurs excellents résultats. Dans un tel contexte, comment espérer l’application du droit au logement récemment
entré dans la nouvelle Constitution vaudoise ?
Les quelques nouveaux complexes de subventionnés ne suffisent de loin pas à résorber la pénurie. Pendant ce temps, les autorités continuent à cautionner les logements de luxe, et les locataires en difficultés ou les squatters/euses sont expulsé-e-s par la force. La répression ne résoudra pas les problèmes sociaux et ne saurait constituer une réponse à la recherche d’un autre mode de vie et d’habitation.
Toutes les personnes n’étant pas en mesure de déposer une garantie de loyer, ayant un jour été en poursuites, n’ayant pas de contrat de travail fixe avec un salaire suffisant, n’ayant pas de titre de séjours valable
ainsi que toute personne se trouvant au chômage, au RMR ou à l’aide sociale (ASV) verront leur accès à un logement fortement bouché si ce n’est complètement obstrué.
Stop
- aux loyers abusifs et à la spéculation,
- à la discrimination administrative des gérances,
- aux expulsions dans les appartements comme dans les squats,
- à la disparition des lieux conviviaux, culturels et alternatifs à but non lucratif sous les mégas-projets de supermarchés et parkings.
Pour
- la transformation des locaux commerciaux vides en habitations,
- la libération des logements du centre-ville actuellement squattés par les études d’avocat, les cabinets médicaux etc., et transfert de ces
derniers dans les surfaces commerciales pléthoriques, - la baisse générale des loyers par l’indexation au prix réel d’entretien des maisons,
- l’encouragement des solutions alternatives coopératives autogérées, collocations, etc.),
- une réflexion et un engagement politique clair en faveur des besoins sociaux plutôt que du profit d’une minorité,
- l’accès au logement pour les personnes sans-papiers, démunies, marginalisées, etc,
- la équisition par la commune des logements vides et mise à disposition de ces logements,
- l’arrêt immédiat des expulsions des personnes non-solvables,
- plus de logements à loyer abordable pour les personnes en formation.
Samedi 27 mars 2004 : MANIF contre la crise du logement, la spéculation et les expulsions à 14 h, place de la Palud
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