NON à la Casse des Droits des chômeurs/précaires
Ce meeting était appelé par AC !(Agir ensemble contre le chômage), APEIS (Association pour l’Emploi, l’Information et la Solidarité), CGT-Chômeurs, CGT-Spectacle, le MNCP (Mouvement National des chômeurs et Précaires), la CGT ( dont l’UD CGT Paris), la FSU et Solidaires, et le DAL (Droit au Logement) y était invité. Ils ont commencé par un bilan de la situation.
Le constat étant une situation gravissime des sans emploi ou en emploi précaire, leur stigmatisation par le gouvernement comme des fainéants, leur totale invisibilité tant médiatique que politique, l’objet de cette assemblée était de définir une stratégie commune contre la énième« réforme » ou casse des allocations chômage en cours de mise en œuvre .
Rappelons que la réforme de fin 2020 a déjà produit une chute vertigineuse des allocations de chômage, et une exclusion massive de l’accès au chômage, sous prétexte d’une durée d’indemnisation plus longue, et que la nouvelle réforme consiste à réduire cette durée d’un quart. Le gouvernement prétend que des milliers d’emplois sont à pourvoir, ce qui est faux : il y a 200 000 emplois non pourvus, mais 3 millions de chômeurs, dont 1,3 en catégorie A, c.à d. prêts à travailler...
L’enjeu est que cette question apparaisse sur la place publique comme un objectif de lutte prioritaire, lié à la casse des retraites et à la remise en cause du RSA comme revenu de substitution ; en effet, une carrière sous précarité débouche inévitablement sur une retraite insuffisante pour vivre, et il faut que la population comprenne que tout le monde est concerné, soit directement, soit par ses enfants. Il faut aussi redonner envie de se battre aux sans emploi et sans revenu confrontés à la rue et désespérés, et les pousser à s’inscrire comme demandeurs d’emploi et à lutter pour conquérir leurs droits (le rapport enfin paru sur le non recours à Pôle emploi estime à 800 000 le nombre de chômeurs ne demandant pas d’allocation).
Or le gouvernement compte bien poursuivre la destruction de l’assurance-chômage en créant France Travail début 2024, il prévoit une nouvelle réforme du chômage mi-2023...
A la perte de couverture des sans emploi s’ajoute la perte de toit, et ce sont deux réformes criminelles qui sont imposées en même temps avec le vote de la réforme du chômage et de la loi anti-squat qui sera proposé au Sénat le 31 janvier.. Jean-Baptiste Eyraud et Fahima Laidoudi ont rappelé que la crise du logement est à son comble, et on compte 6000 familles à la rue avec 2000 enfants...
Propositions d’action :
Il faut reconstruire une union des luttes.
Recréer des liens , du soin, de l’accueil physique dans les services publics dématérialisés et privatisés.
A Pôle Emploi, un conseiller d’indemnisation a 1200 dossiers à gérer, comme le souligne Yoan de la CGT Pôle Emploi, et les allocations peuvent être de 2 euros par jour.. Il faut monter des cahiers revendicatifs locaux agence par agence entre agents de Pôle emploi et demandeurs d’emploi.
Pierre de la CGT-Chômeurs confirme : le guichet n’est pas une barrière de classe. En Ardèche, suite à la mobilisation des travailleurs sociaux, le président du département a du renoncer à expérimenter le RSA conditionné à un mi-temps de travail gratuit.
Il propose aussi de créer des collectifs militants larges, afin de montrer que se battre est possible, et que la lutte est ouverte pour tout le monde.
Nous proposons, au nom de Stop Précarité, que l’on interpelle les élus locaux, les maires et présidents de département ; mais aussi que l’on dénonce auprès de l’ONU et de la Cour Européenne des droits de l’homme la mise à la rue de familles, de femmes avec enfants, la mise en danger de la vie d’autrui par refus de l’allocation de chômage, ou du RSA, ou des allocations familiales.
Conclusion
Il faut démarrer la mobilisation sur le chômage dès début janvier
et la relier à celle pour le droit au logement et pour une retraite à 60 ans. Une réunion de préparation d’actions est appelée :
mercredi 21 décembre à 17H à l’UL CGT, Bourse du travail de Montreuil (M° Croix de Chavaux).