Mlle B, intérimaire inscrite au Assedic : le casse-tête des déclarations
Mlle B est intérimaire depuis plusieurs années.
Ayant travaillé plus de 910h en 12 mois, elle s’est inscrite aux Assedic, sous le régime intérimaire. Celui-ci permet en théorie aux intérimaires de toucher un complément d’allocations chômage les mois où ils ont eu peu ou pas du tout de mission.
Comme tous les chômeurs inscrits à l’ANPE, les intérimaires doivent déclarer le cas échéant le nombre d’heures travaillées et le salaire perçu.
Tous les mois, à partir des informations dont elle dispose, Mlle B déclare donc ses missions. Mais très régulièrement, elle reçoit des Assedic des avis de trop perçus avec parfois des menaces de recouvrement judiciaires.
Après avoir essayé en vain d’avoir des explications par téléphone, nous décidons d’aller collectivement dans son agence Assedic.
Le responsable de l’Assedic, après avoir tenté de remettre en cause le droit à l’accompagnement des usagers, reçoit Mlle B et un militant d’AC !.
Nous découvrons alors les subtilités du régime intérimaire : les entreprises de travail temporaire n’éditent les attestations Assedic complètes qu’un mois et demi après la fin de la mission.
L’intérimaire est donc confronté à un choix qui de toute façon le désavantage : soit il déclare en fin de mois une estimation de son salaire, avec le risque que l’attestation de la boîte d’intérim fasse apparaître un salaire plus important, entraînant le recouvrement d’un trop perçu (qui sera prélevé sur les prochaines allocations), soit il attend l’attestation définitive pour être payé par l’Assedic.
Le complément n’étant versé que lorsque le salaire est faible, l’intérimaire aura alors son allocation au plus tôt deux mois après. Par contre, les charges mensuelles (loyer, déplacements, etc.) doivent bien être payées tous les mois !