Où est la liberté àBordeaux ?

lundi 9 octobre 2006

Alors que sur Bordeaux la campagne électorale bat son plein, Alain Juppé et ses décrets liberticides envoient peut-être quatre militantes au tribunal.

Mercredi 4 octobre 2006, alors qu’elles distribuaient des tracts pour
appeler àun rassemblement anti-Juppé, Myriam Eckert et Harinala
Rambolamanana, militantes d’Hacktivismes, ont été interpellées par la Police Nationale, rue Sainte Catherine, aux alentours de 17h15.

Dans un premier temps, les tracts ont été saisis.
Les cartes d’identité ont été contrôlées.
Finalement, les deux agents rendent les tracts (avec interdiction de les
distribuer) mais signifient aux deux militantes qu’elles seront convoquées au tribunal.

Le lendemain, vers 12h, toujours rue Ste Catherine, Marie-Claude Thiolet et Joë lle Moreau (militantes d’AC ! Gironde), Paulina Caro et Myriam Eckert (militantes d’Hacktivismes) étaient interpellées et embarquées vers le commissariat central.

Au bout d’une heure, on les laissait repartir libres en leur notifiant
qu’elles seraient convoquées au tribunal pour distribution illégale de
tracts.

Il est interdit de diffuser de l’information dans les rues de Bordeaux sans
autorisation préalable de la Mairie.
En effet, l’arrêté municipal du 5 avril 2000 interdit la distribution de
tracts dans les voies et places de Bordeaux. Tout le centre-ville est
interdit au nom de la propreté et de la sécurité.

A l’évidence, dans cette ville, avec Monsieur Juppé, notre liberté
d’expression se réduit comme une peau de chagrin.
Avant de partir au Canada dans les conditions que l’on sait, il avait aussi
mis en place un décret municipal interdisant l’affichage libre.

Pourtant àl’heure même où les quatre militantes étaient victimes de la
répression policière, monsieur Alain Juppé lançait, place de la Victoire,
son opération « 10 000 sonnettes pour aller sonner aux portes des Bordelais, leurs présenter les projets de la majorité sortante et les mobiliser en vue du scrutin du 8 octobre.

Ces « faits divers  » en disent long sur la marge de manœuvre qu’il reste aux militants dans les actions qu’ils peuvent légalement mener.
Elle est quasi nulle.

D’autant que la Police Nationale veille et surveille et ne remet pas souvent en question la justesse des lois et des décrets qu’elle est sensée faire appliquer.

Serions-nous rendus aux heures sombres où il faut choisir son camp ?

Nous avons choisi le notre.
Et nous maintenons notre invitation àvenir manifester votre mécontentement
vendredi 6 octobre 2006 à18h30 devant la Mairie de Bordeaux.

CONTRE JUPPE, CONTRE LES CENSEURS !

POUR LA REPRISE EN MAIN DES AFFAIRES PUBLIQUES PAR LES CITOYENS !

NE LAISSONS PLUS FAIRE ! UNISSONS-NOUS !


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