Action lors de l’assemblée générale du MÉDEF
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MARDI 18 JANVIER 2005 - Paris - 8 h 45
Une soixantaine d’Intermittents et Précaires ont investi le studio du 7 à 9 à France inter vers 7 h 30 pour annoncer une journée d’action contre le MÉDEF qui se réunit aujourd’hui au Zénith de Paris.
La direction a d’abord préféré couper l’antenne pendant que se tenaient des négociations dans le studio occupé. La rédaction était prête à accepter le principe d’une prise de parole lors du journal de 8 h pour deux occupants (un participant d’AC !, Agir ensemble contre le Chômage, et un de la coordination des intermittents et précaires d’Ile de France).
Mais la direction de Radio France a rompu les négociations et repris ses émissions dans un autre studio, préférant donner la parole au porte parole du gouvernement Jean-François Coppé plutôt que diffuser une parole libre. Elle a par ailleurs qualifié l’action en cours « d’action commando  », sans doute afin de préparer une éventuelle intervention policière.
Les manifestants occupent toujours le studio, bien décidés à faire valoir le droit à la parole.
Ce 18 janvier, le MÉDEF se réunit en Assemblée Générale, au Zénith de Paris...
Rdv pour un départ en action (baskets conseillées) : mardi 18 janvier 2005 à 6 h précises - M° République, près du manège de la place centrale.
Mardi 18 janvier 2005 à 11 h, rassemblement pour d’autres départs en action, sous le péristyle de la Grande Halle de la Villette, M° Porte de Pantin.
Après s’être fait passer pour un syndicat en s’affublant du nom de confédération (CNPF), la principale organisation patronale de ce pays (le Mouvement des Entreprises De France) se présente désormais comme un mouvement de l’entreprise. Cela revient à revendiquer, pour les
organisations d’employeurs comme pour les gouvernements, le droit de décider souverainement ce qui est ou n’est pas du travail en prétendant mesurer la valeur de chacun au seul étalon de la durée d’emploi, horaire, hebdomadaire,
mensuelle, ou annuelle.
Du PARE (Plan d’Aide au Retour à l’Emploi) à la destruction des annexes 8 et 10 de l’Unédic, la « refondation sociale  » patronale cherche à éradiquer la notion même de droits collectifs. Cette « refondation  » s’expérimente en
grandeur réelle, d’abord et avant tout, sur les chômeurs, les travailleurs précaires et tous les salariés à l’emploi discontinu. Cette politique d’individualisation, de généralisation de l’incertitude, précarise toujours
plus. Pour le vérifier, il suffit de lire la dernière circulaire qui organise l’An II du protocole UNÉDIC relatif au régime des intermittents du spectacle jusqu’à la renégociation de l’ensemble de la convention d’assurance-chômage qui, au terme de la loi, interviendra au plus tard à l’automne 2005.
Cette réunion d’un parti patronal, prospérant grâce au travail et à l’inventivité de tous, est une provocation. Ce raout médiatisé peut d’autant moins demeurer sans réponses qu’il servira à véhiculer le mensonge déconcertant qui fonde l’actuelle extorsion du temps de chacun. Non, le
temps d’emploi ne résume pas le travail ; non, nous ne sommes pas les valeurs d’ajustement de leurs « réformes  » ; non, l’inflation du risque et la précarisation ne sont pas fatales. Oui ! chacun, là où il est, peut combattre l’insécurité sociale qui est au principe de leur politique ; oui ! nous pouvons le faire ensemble. C’est l’affaire de tous les concernés. Et personne ne le fera à notre place.
D’aujourd’hui au 1er Mai (Mayday !), luttons pour gagner de nouveaux droits pour tous.
Prochaine Assemblée générale : mardi 25 janvier à 18 h 30.
Tous les lundis de 14 h à 17 h, jeudis de 17 h à 20 h, permanences CAP, pour s’informer sur les droits, témoigner sur l’application du protocole UNÉDIC et le combattre.
Des coordonnées ?
Coordination des Intermittents et Précaires d’ÃŽle-de-France